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Grossier mais pas vulgaire

01 juin 2016
Numéros de page :
8 p. / p. 174-181
Pour dénoncer l'insupportable et faire valser les hypocrisies, les caricaturistes ont toujours bousculé les codes de la bienséance en poussant des coups de gueule et en flirtant avec le dégueulasse. Ils se sont moqués aussi bien de la société et de ses pouvoirs constitués que de ses tabous, ses habitudes, ses croyances et ses peurs. Mais attention ! S'ils s'affichent volontiers grossiers, ils réfutent toute vulgarité dans leurs blagues, aussi brutes dans leurs formes que subtiles dans leurs analyses. En jouant sur l'absurde et le paradoxe, avec cet art de la provocation qui n'appartient qu'à eux, ils dénoncent les faux-semblants, les contradictions et les poncifs, et posent les grandes questions qui fâchent.
Note Générale :