Approche du nodule pulmonaire en 2024
Bulletin : Revue médicale de Bruxelles 45
01 septembre 2024
Numéros de page :
5 p. / p. 436-440 : ill. en coul.
Le cancer du poumon est la première cause de décès lié au cancer dans le monde. Son pronostic dépend avant tout de la précocité du diagnostic. Dans ce contexte deux grandes études contrôlées, l’une américaine (NLST) et l’autre européenne (Nelson Trial), ont montré l’intérêt du dépistage par CT scanner thoracique « low-dose » pour diminuer la mortalité associée au cancer du poumon chez les sujets tabagiques. Il faut donc s’attendre à ce qu’on découvre de plus en plus de nodules pulmonaires lors de ces dépistages.
Cependant, ces nodules pulmonaires ne sont pas tous malins, loin de là (5 % dans NLST). Dès lors, même si la chirurgie reste recommandée chez les patients porteurs de nodule pulmonaire pour lequelle risque d’un cancer est le plus élevé, pour ceux qui ont un risque de cancer intermédiaire ou pour qui la chirurgie est difficile à envisager car présentant une situation cardiorespiratoire fragile, il sera indispensable de réaliser des prélèvements pour obtenir un diagnostic de la nature de ces nodules avant d’envisager leur traitement. A cette fin, outre la chirurgie, on pourra avoir recours à une ponction transthoracique, mais pour laquelle le risque de pneumothorax secondaire est important surtout chez les patients BPCO.
C’est la raison pour laquelle on s’orientera plutôt vers une technique endoscopique. Les techniques endoscopiques classiques (biopsie transbronchique sous contrôle de fluoroscopie) étant de faible rendement diagnostique pour les nodules de moins de 2 cm de diamètre, une technique de navigation endobronchique associée à l’EBUS radiaire et au Cone Beam CT a permis une évolution importante puisqu’elle offre un rendement diagnostique de 90 % pour de petits nodules, avec un risque de pneumothorax faible.
Note Générale : Bibliogr. p. 440