Au XIXe siècle, de nouvelles imageries apparaissent, pour modifier le face-à-face traditionnel de la littérature avec la peinture : la photographie, l'image d'Epinal, la statue de rue, la lithographie, le bibelot kitsch figuratif, l'affiche de réclame, l'estampe japonaise envahissent le réel et, simultanément, les lieux et milieux de la fiction. Un nouvel imaginaire se met en place.

" Les pianos Pleyel sont non plus ultra. " Chopin n'a cessé de confirmer cette affirmation de 1831 par une fidélité au facteur et à sa manufacture. Celui dont l'instrument est le moyen de communiquer avec d'autres mondes, avec lui-même, avec autrui, le lieu tactile et sonore où s'incarne son improvisation, lieu de l'envol de sa création sans cesse remise sur le métier, a trouvé en Camille Pleyel le répondant nécessaire. Sa prédilection se fait jour de différentes façons : les quatre plus importants concerts parisiens de Chopin ont lieu dans les locaux de Pleyel ; aussi bien pour le concert et le salon que pour l'enseignement, il utilise exclusivement ces instruments. La personne et l'oeuvre de Camille Pleyel, bien peu connues jusqu'alors, sont abordées ici dans leur relation avec Chopin, sous des angles divers et complémentaires qui constituent une étude transversale convoquant l'histoire et la sociologie musicales, la facture instrumentale, l'esthétique sonore, le style de jeu pianistique. Par l'examen de documents exhumés lors d'années de recherche, Jean-Jacques Eigeldinger met en lumière un circuit musical et social insoupçonné sous la monarchie de Juillet. Dans les livres de vente des pianos défilent les noms des élèves, des protecteurs, amis et collègues de Chopin, de maintes familles de l'aristocratie française, polonaise, européenne, des milieux diplomatiques ou de la haute finance. Cette ronde de noms est menée en filigrane par le pianiste et professeur adulé clans les salons parisiens de son choix.

Le Journal, les Souvenirs, et les lettres concernant les séjours de Stendhal à Londres, sont réunis ici pour offrir tous les aspects d'un voyage protéiforme. Choc littéraire, promenades urbaines, ridicules mondains et descentes rocambolesques dans les bordels : l'ironie mordante de Stendhal n'épargne rien ni personne, à commencer par lui-même. Par ces écrits intimes, souvent crus, l'écrivain gage que " l'égotisme, mais sincère " soit une façon de " peindre ce coeur humain dans la connaissance duquel nous avons fait des pas de géant ".

A la même époque, la deuxième moitié du XVIIIe siècle, se développent à la fois les premières conquêtes de l'espace grâce aux montgolfières, et les fabriques d'impression textile, parmi lesquelles la manufacture créée par Oberkampf à Jouy-en-Josas. Tout naturellement, les toiles imprimées prirent l'aérostation comme l'un de leurs thèmes, et cela jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Panorama du monde de l'art au XIXe siècle, cet ouvrage propose une histoire sociale de la vie artistique, évoquant les artistes et les personnes qui gravitent autour d'eux : marchands d'art, collectionneurs, critiques. L'auteure évoque le milieu des ateliers, de l'Ecole des beaux-arts et des académies et s'attache à étudier la figure symbolique de l'artiste à cette époque.

Gabriel Ferry (1809-1852), de son vrai nom Louis de Bellemare, se rend au Mexique en 1830 et entreprend de nombreux voyages dans le Sonora, une région sauvage dans le nord-ouest du pays. L'écrivain voyageur relate ses aventures et ses rencontres avec des personnages pittoresques et à moitié fous.

L'auteur retrace l'histoire de la naissance douloureuse et conflictuelle de la théorie atomique au XIXe siècle.

Une synthèse de la place de la musique dans l'Allemagne romantique.

Ce volume, composé pour Albert Kies à l'occasion de son admission à l'éméritat, tente - selon la coutume - de rencontrer les préoccupations de celui à qui ses collègues et amis ont voulu rendre hommage. On y trouvera donc des contributions d'histoire littéraire, de littérature comparée et de critique, et particulièrement deux ensembles d'études sur les écrivains auxquels Albert Kies consacre le meilleur de lui-même : Baudelaire et Nodier. Le bibliophile n'a pas non plus été oublié.