C'est une cérémonie coincée entre les Grammy Awards américains et les César, où l'on n'est jamais à l'abri d'un psychodrame. Les Victoires de la musique fêtaient la semaine dernière leur 39e édition autour d'une promesse de renouvellement générationnel et d'un triomphe annoncé de Zaho de Sagazan. On s'était incrustés en coulisses.

En près de vingt ans et treize longs-métrages, Quentin Dupieux est passé de cinéaste autodidacte adulé des seuls cinéphiles sensibles à son humour étrange à poids lourd du cinéma hexagonal. Venu de la musique électronique, l'auteur de "Daaaaaali !" et "Yannick", un demi-million d'entrées chacun, est le plus prolifique des réalisateurs français. Le triomphe d'une formule efficace : des films courts, peu cher, tournés à toute allure, avec un casting de rêve.

Depuis le début de l'invasion russe de 2022, 68 000 Ukrainiens auraient trouvé refuge en France. Dont une petite centaine à Vire, au coeur du bocage normand : parmi eux, de nombreux comédiens de théâtre et de musiciens d'électro-punk, qui ont transformé cette ville tranquille en une improbable scène underground. Avec la bénédiction des habitants.

Pendant près de 20 ans, la cinéaste Katia de Vidas, compagne de Peter Doherty, a filmé l'ancien rocker scandaleux désormais repenti. Au total : 200 heures de rushs que nous avons pu voir en avant-première, avant qu'ils soient montés et transformés en documentaire. L'occasion, aussi, d'aller voir le couple en Normandie pour tenter de répondre à cette question : le no future a-t-il encore une chance dans le présent ?