Voilées de noir ou de rose, en total look djilbeb ou en jean slim... Chaque dimanche, des centaines de femmes se rendent, entre copines ou en famille, dans des salons à la périphérie des grandes villes, où elles achètent et vendent cosmétiques, vêtements, lingerie. Interdites aux hommes, majoritairement fréquentées par des musulmanes, ces foires se revendiquent espaces d'émancipation et de liberté. A moins qu'elles ne favorisent le repli communautaire.

Les speed dating, Meetic et Tinder n'ont pas eu raison de cette vénérable institution. Depuis 1896, "Le Chasseur français", quand il ne glose pas sur la carpe et le faisan, promet aux solitaires le bonheur conjugal grâce à ses petites annonces matrimoniales. Le mensuel assure même être à l'origine de plusieurs centaines de couples par an. Des résistants de l'échange épistolaire pour qui la lettre manuscrite demeure un gage de sérieux.

En juin 2017, les mises en examen de trois proches de la famille Villemin ont relancé le ballet des policiers et des journalistes dans la vallée de la Vologne. Dans ce petit coin des Vosges qui vit au rythme de l'affaire Grégory depuis plus de trente ans, une autre tribu n'a jamais cessé de rôder : celle des limiers amateurs et autres acharnés en quête de vérité, qui jouent dans leur coin à refaire l'enquête. Et n'hésitent pas à inonder les réseaux sociaux de leurs théories.