Notre civilisation va-t-elle tout droit vers l'abîme ?. Telle est la question soulevée dans un ouvrage récent par Edgar Morin, le célèbre philosophe français dont l'oeuvre majeure, La Méthode (1977-2004), développe un système de pensée destiné à appréhender le réel dans toute sa complexité.

Le livre de Bernard Préel, "Le Choc des générations", qui, ayant découpé le XXe siècle en périodes décennales, montre combien les événements de chacune de ces périodes ont marqué leur génération correspondante. Bernard Préel, après avoir ainsi dressé en quelque sorte le portrait type de chaque génération, s'interroge sur les relations de coopération et de conflit qui peuvent s'instaurer entre elles, notamment à l'horizon 2005 lorsque les "soixante-huitards" partiront à la retraite.

Pierre Gonod a lu, pour "Futuribles", le dernier ouvrage d'Edward Cornish, "Futuring", qui met à jour son analyse de la discipline prospective.

Dans le prolongement de notre éditorial, publié dans la revue "Futuribles" de février 2004, "Pourquoi la prospective ?", Pierre Gonod insiste à son tour sur l'indispensable renouvellement de nos modes de pensée pour essayer d'appréhender le monde actuel au travers de toute sa complexité et en tenant compte de l'inéluctable subjectivité qui est la nôtre, y compris quant à l'interprétation du passé.

Pierre Gonod revient, dans ce forum, sur l'ouragan Katrina qui a touché le sud des Etats-Unis à la fin du mois d'août 2005. Il relate l'analyse faite un an plus tôt par une spécialiste de l'évaluation des risques après que le cyclone Ivan ait épargné la Louisiane, annonçant avec une étonnante clairvoyance les évènements qui se sont produits en 2005.

Le texte qui suit est d'une nature un peu particulière : en effet, il est tiré d'une longue lettre que m'a adressé Pierre Gonod sur le concept de "bien commun", les liens entre la prospective et la politique, et ce que Pierre Gonod appelle l'"anthropolitique".