Cet argumentaire autour de la foi questionne la raison et son autorité, le devoir de rationalisation qui s'impose préalablement à l'exercice du bien commun, puis la sainteté de l'amour qui nécessite la foi pour se donner à voir.

« L'amour – nous y vivons, nous le respirons, nous le traversons. Sans cesse. Et pourtant nous n'y comprenons rien, ou presque, quand il surgit. Il naît et meurt en nous sans que nous le pressentions : nous ne l'apercevons que bien après son surgissement, et nous l'avons déjà tué depuis longtemps que nous le croyons toujours vivant. Il se déploie à travers nous, plus qu'en nous, comme sans nous. Sans cause, n'a-t-il donc aucune raison ? Nous concluons en effet qu'il n'obéit à aucune logique, pathos sans rigueur, délire sans borne, drogue de drame…Il reste pourtant une autre voie : l'amour se dispense de toutes les logiques du monde, parce qu'il recèle et déploie de lui-même une « …raison merveilleuse et imprévue… » (Rimbaud). L'amour suit une raison, mais la sienne, pas celle du monde. La sienne, absolument autre, paradoxale et invisible à ceux qui n'aiment pas. La penser et la dire, cela semble encore impossible. Du moins peut-on déjà en esquisser les prolégomènes : le mal, la liberté, l'éblouissement, la croisée des regards, la crise, l'absence. Et, dès ces préparations, l'amour impose déjà son autre nom – la charité. »J.-L. M.Livre légendaire publié en 1986, maintes fois réédité, Prolégomènes à la charité trouve ici sa forme définitive, dans une version préfacée et complétée de trois chapitres.

Les contributeurs analysent les oeuvres majeures de L. Bouyer afin d'en dégager les lignes directrices et la façon dont s'articule la réflexion du prêtre et théologien. Ils mettent en évidence la singularité de sa pensée, entre originalité et tradition, son apport aux interrogations théologiques actuelles et à la compréhension de la révélation. ©Electre 2016

L'axe général de ce recueil est de faire ressortir la nouveauté de la réinterprétation de Descartes depuis une trentaine d'années. Il montre comment il a joué un rôle décisif dans la philosophie contemporaine, notamment l'émergence de la phénoménologie et le renouvellement de la pensée logique.

Jean-Luc Marion, historien de la philosophie moderne (en particulier de Descartes), suit la voie de la phénoménologie (Réduction et Donation, 1989, Etant donné, 1997, et De surcroît, 2001). Il enseigne à la Sorbonne (Paris IV) et à l'université de Chicago. Avec Le Phénomène érotique, il achève un projet qui remonte à L'Idole et la Distance (Grasset, 1977) et s'esquissait dans les Prolégomènes à la charité (La Différence, 1986).

Cet essai montre la dimension révolutionnaire de l'oeuvre de Courbet, qui pratiquait une peinture à la fois gratuite, ne dépendant ni des commandes de l'Etat ni des prix du Salon, et instantanée, où l'artiste représente ce qu'il voit sans suivre d'idée préconçue.

Sous forme d'un abécédaire, de A comme amitié à Z comme zorrino, propose une relecture complète et cohérente de l'ensemble des "Aventures de Tintin". Privilégiant le thème de la chasse au trésor, montre combien l'objet même de la quête évolue, du bijou à dérober jusqu'à l'ami à conquérir. Public motivé. (Livres hebdo : livres du mois, 11, 2006)

L'auteur décrit l'importance de l'étude de l'histoire de la philosophie pour pratiquer cette discipline. Il rappelle les origines, la constitution, les principes et les limites de la métaphysique et invite à la dédoubler pour explorer de nouveaux espaces. ©Electre 2023