A travers les amours de deux jeunes gens que tout sépare, J. Marsé dépeint les désillusions de la jeunesse espagnole, dans les années soixante.

A partir d'exemples simples, F. Savater invite son fils adolescent à réfléchir aux questions de philosophie morale les plus décisives : la liberté, le bonheur, la relation à autrui. La vraie morale n'est pas un moralisme et l'auteur n'est pas un donneur de leçons : joie et liberté sont les maîtres mots de cette éthique.

Dès la révocation de l'édit de Nantes, en 1685, la répression s'abat sur les Vaudois, des dissidents de l'Eglise catholique proches des protestants, qui survivent entre Dauphiné et Piémont. Ceux qui échappent aux massacres sont condamnés à l'exil et c'est au cours de cette déportation que Myriam, une jeune vaudoise, est enlevée par Jean-Simon, premier syndic de Savine, un bourg perdu dans la montagne. La jeune fille s'occupera de sa maison et Martin, le curé, saura bien la "catholiser". Mais Myriam - qui s'appellera Marie après son baptème forcé - va rapidement cristalliser les passions autour d'elle, amour, haine, jalousie, convoitise. (Bibliotéca magazine)

Roman situé en 1816 à Terracina, petit port frontalier entre Naples et Rome. Le hasard y réunit pendant une semaine Henry Beyle et Rossini chez un comte napolitain exilé là par les Bourbons. Rossini, à vingt-quatre ans, est déjà célèbre. Beyle, à trente-trois, n'est pas encore Stendhal. Les deux hommes vont être les jouets amoureux de la femme et de la cousine du comte. Une malicieuse fiction historico-musico-littéraire. Grand Prix de l'Académie Française 1994.

4ème de couv. : "D. Sibony a fait dans son Séminaire, pendant plusieurs années, une conférence par mois sur une pièce de Shakespeare. Toutes y sont passées. Ce livre-ci contient déjà les analyses de douze d'entre elles et sera suivi par un autre. Depuis sa parution, c'est un outil précieux pour les metteurs en scène et pour les spectateurs qui cherchent une autre approche, par les voies de l'inconscient. Car l'idée, ici, est de prendre au sérieux le projet shakespearien d'un théâtre du monde, par des voies singulières où l'humain se constitue, se renouvelle, s'arrache à lui-même ou aux forces du destin qui le portent. De sorte qu'au-delà des histoires qui sont ici démontées ou surmontées, nous sommes devant l'acuité de l'événement à l'état pur : traumatique ou grotesque, hallucinant, ou déclencheur de cataclysmes ; l'événement est la matière qui fait de nous des êtres humains, qui anime le jeu global de l'être."

Ce roman est le récit d'une rencontre amoureuse en milieu hospitalier. Anita est à l'hôpital après un sérieux accident de moto ; Manda, un jeune Africain, est amputé à la suite d'un cancer. Entre la jeune femme vulgaire, inculte, et ce bel homme intelligent va naître un amour irrépressible et tout le climat de l'hôpital va en être transformé.

Ce livre décrit le mal de vivre d'Alice, dix-huit ans, qui vient de perdre sa mère. Un refuge : sa couette. Jusqu'au jour où elle tombe amoureuse de Vincent. Mais le bonheur prend une tournure éphémère. Dans la langue de sa génération, C. Todd exprime pourtant une furieuse envie de croire à l'avenir.

Dans les années 70, Luca, apprenti cinéaste, gagne sa vie en jouant aux échecs. Il rencontre Anna, jeune Soviétique venue étudier à Paris, avec qui il vit une folle passion. Quand Anna apprend que son père a été déporté en Sibérie, elle décide de retourner auprès des siens. Le piège se referme. Vingt ans plus tard, il est troublé par une jeune fille entr'aperçue dans un train...Roman nostalgique et émouvant.

Il s'agit là d'un ouvrage qui cherche à intégrer le fait du camp de concentration dans son environnement social et spatial. L'étude de G.J. Horwitz est donc plus que la description de l'univers concentrationnaire, mais l'analyse des relations entre le camp et la banalité de l'existence au-dehors, à la fois citadine et campagnarde.

De 1815 à 1885, la France aura vu se succéder dans une logique trépidante six régimes : la brève résurrection de l'Empire, la Restauration, la monarchie de Juillet, la IIème République, le Second Empire, la IIIème République. "Stupide XIXème siècle", ironisera Léon Daudet. Au cours de celui-ci, les hommes de lettres ont participé à tous les combats politiques. Quel que soit le régime, quelles que soient leurs tendances, ils paient de leur personne, de leurs deniers. Ils créent des journaux, des revues, s'engagent dans leurs articles, dans leurs oeuvres mêmes. Ils affrontent parfois la prison ou l'exil. Pour que triomphent leurs idées, ils se jettent dans la bataille électorale, deviennent députés, sénateurs, parfois ministres. Le public ne s'y trompe pas qui, à l'époque, connaît parfois mieux leurs engagements publics que leurs oeuvres quand les deux ne sont pas confondus dans un même combat. Leurs noms ? Chateaubriand, Constant, Guizot, Hugo, Stendhal, Balzac, Sand, Michelet, Lamartine, Quinet, Renan, Flaubert, Maupassant, Zola, Vallés, et tant d'autres qui ont su tisser le politique et la littérature.

En février 1991, deux hommes sont retrouvés exécutés d'une balle dans le coeur, dans un canot pneumatique sur une plage de Scanie. Les corps identifiés se révèlent être ceux de criminels lettons d'origine russe liés à la mafia. Dès son retour de Lettonie, l'étrange major Liepa pour lequel Wallander s'est pris d'amitié, est assassiné. Une nouvelle enquête pour Wallander qui part alors pour Riga. (Livres Hebdo)

M. Boulet a voulu montrer la société indienne de l'intérieur. Pour comprendre la misère physique et le rejet social, il a choisi de se faire passer pour "intouchable" en Inde, et y mendier, six semaines durant. Le récit, d'un style simple et vivant est sévère pour les Indiens qu'il a rencontrés. Il les montre pleins de vanité égoïste et de violence agressive, sans fraternité, formés ainsi par une culture de castes liée à l'hindouisme.