Recueil de quinze nouvelles qui mélangent réalité et fantastique au travers de jeux de mots, d'idées extravagantes, d'images inattendues et de références bibliques. Petit livre original où l'absurde et l'insolite le disputent au merveilleux.

L'introduction, très dense et très écrite, résume le propos du livre, cf. p. 7-23. L'auteur, dans une démarche de type universitaire, analyse l'oeuvre et la personnalité de Huysmans à travers la figure du célibataire.

Un écrivain d'âge mûr part pour Madère où il compte retrouver un ami qui s'y est retiré, jadis, pour goûter un bonheur hors des vicissitudes du monde. Mais un tel bonheur existe-t-il ? Le narrateur découvre que son ami s'est peut-être suicidé ; pourtant, sans en avoir clairement conscience, il reprend la quête de l'ami disparu, cherchant à cerner la nature de ce bonheur qui se dérobe sans cesse... Le chef-d'œuvre de la dernière «manière» de Chardonne : une écriture de virtuose pour le plus délié, le plus élégant et, peut-être, le plus étonnant des romans de l'après-guerre.

Psychanalyste de formation et juif de sensibilité, l'auteur démontre les mécanismes de la pulsion qui conduisent à la destruction de l'écrit. Il voit l'autodafé symbolique être présent autant dans l'attitude du Christ que dans l'histoire des intégrismes rabbiques ou aussi dans l'attitude suicidaire vis-à-vis du texte qu'ont eue Mallarmé ou Kafka. Un ouvrage singulier et d'une intelligente acuité quant au sujet qu'il traite.

Dans Propos comme ça, Chardonne abat ses phrases comme des cartes. Quel jeu ! C'est une suite de réflexions, de portraits et d'anecdotes sur les touts et les riens de la vie. La littérature, les femmes, la politique, l'histoire. L'oeil « sec et perçant », l'auteur se promène au balcon d'un siècle qu'il va quitter. Mais la hauteur n'est pas le dédain. Détaché, il rêve encore. Et pourtant... Ses mots n'engagent que lui, dégagé de tout. Ou appelle ça la liberté. Propos comme ça, et pas autrement

Ce titre regroupe huit nouvelles délicieuses qui commencent souvent par l'incantation : "Kan ya makan fi qadimi al-zaman soltanon, soltano al-zaman..." Il était une fois un sultan, qui autrefois... Monfreid tisse huit contes autour de la passion amoureuse, parmi des paysages que nous connaissons bien : la mer Rouge, l'Ethiopie, Aden...

Correspondance recueillie et présentée par Caroline Mauriac

Jusqu'ici les histoires de la littérature nous en proposaient un panorama distribué selon les siècles, les écoles, les idéologies, les sensibilités... Jacques Brenner découvre, lui, des filiations. Ainsi Voltaire aurait deux petits-fils : Sartre et Camus. Sur le ton libre et familier du propos, il nous livre un "Art poétique" d'un nouveau genre où se succèdent des réflexions sur l'art et la morale, des anecdotes savoureuses sur l'histoire littéraire, des analyses de textes, des méditations, déboulonnant au passage quelques statues de papier mâché ou crevant quelques vessies que des naïfs prenaient pour des lanternes.