Voici, en quelques mots, la fébrile ambiance qui a entouré la genèse de ce coffret totalement inédit consacré à Emil Gilels (1916-1985). Considéré comme l'un des plus importants pianistes du XXe siècle, il a été l'élève de H. Neuhaus. Il remporte à Bruxelles l'actuel Concours de la Reine Elizabeth et prend une stature internationale. En 1955, il est le premier artiste à être accueilli aux Etats-Unis depuis la guerre : si le public du Carnegie Hall à New York, quelque peu circonspect, accompagne son entrée en scène d'un silence troublé, c'est sous un tonnerre d'applaudissements ininterrompus qu'il lui refusera de quitter la scène ! C'est dans son répertoire de prédilection (Beethoven, Brahms, Chopin, Prokofiev, Schumann) que nous retrouvons ce pianiste de légende, à travers ce coffret 5CD d'enregistrements de 1975 à 1980. (Electre)

? trente ans, le compositeur signe ici son premier disque. Les pièces de ce disque (deux cycles de mélodies, deux trios et un quatuor à cordes écrits entre 2014 et 2017) entrent en résonance pour former une trame unie et cohérente qui brosse un portrait de l'oeuvre de ce jeune compositeur au parcours déjà brillant. Pour ce faire, il s'est entouré des musiciens parmi les meilleurs de sa génération, tels Yan Levionnois (ffff Télérama pour son enregistrement Bach), Guillaume Vincent et Jeanne Crousaud. Les quatre membres du Quatuor Debussy, bienveillants aînés, officient également dans son Quatuor à cordes, son premier, situé en droite ligne des quatuors de Schnittke ou de ceux d'Olivier Greif. Jules Matton tourne définitivement la page du siècle dernier. (Electre)

1967 : En cette dernière année de la formation légendaire du Quartet de Dave Brubeck, avec Paul Desmond, Eugene Wright et Joe Morello, les quatre musiciens se produisent dans la prestigieuse salle de l'hôtel Kurhaus, à Scheveningen aux Pays-Bas. Enregistré quelques semaines avant The last time we saw Paris, ce live, d'une remarquable qualité sonore, prête à réentendre leurs succès incontournables ainsi que des standards intemporels. Ce soir-là, le quartet aura offert une performance pleine de sève et d'engagement, un condensé de dix ans de carrière. Entre l'interaction entre les musiciens, les envolées du saxophone alto de Paul Desmond éthéré et sensualiste comme jamais, répondant au piano abrupt et sentimentaliste de Dave Brubeck, et la souplesse et la puissance de la section rythmique, ce Live at the Kurhaus 1967 peut être considéré comme la quintessence, l'ultime témoignage de ce quartet d'exception qui aura traversé les années 60 comme une belle comète. (Electre)