Comment peut-on s'appeler Abilio - ou pire encore être surnommé Bibi ! - plutôt que de porter un banal prénom comme tout le monde ? Le pauvre gamin victime de cette humiliante erreur de baptême déclare un soir à sa famille ébahie : "Abilio est mort. Je m'appelle Luis". Autour de cette anecdote dont la légèreté n'est qu'apparente, Alice Vieira construit un roman subtil et attachant où se dessinent peu à peu les contours de la personnalité du garçon, de sa vie avec sa famille, ses amis, à Lisbonne et au village. Le récit est construit sur l'alternance entre les scènes cocasses ou émouvantes qu'Abilio (ou Luis!) raconte et le long monologue intérieur, vaguement empreint de rêverie, qu'il poursuit au long d'un voyage en car, de retour de l'enterrement d'une cousine âgée. Beaucoup de charme dans cette histoire qui aborde, comme sans en avoir l'air, à travers la simple évocation du quotidien, avec un humour léger, des thèmes aussi sérieux que la mort, le deuil ou la quête d'identité. (Revue des livres pour enfants).

A partir de 12 ans. Qui n'a pas rêvé de gagner un million au loto ? Eh bien, lorsqu'une mallette pleine de billets de banque débarque, par hasard, dans une famille d'immigrés de la banlieue genevoise, on est plus proche du cauchemar. Le frère, être simple au grand coeur, a trouvé cette mallette abandonnée dans une cage d'escalier et la donne à sa soeur pour son anniversaire. Le secret de cet incoyable cadeau devient dès lors le pivot central de la vie de la famille. Comment goûter à cette promesse de bien-être sans se faire prendre d'une part et sans amener la discorde dans la famille d'autre part ? Un roman a suspens, vif et enjoué, bien dans l'air du temps.

En 1943, à New York, Linus, issu d'une famille pauvre, est embauché comme livreur de fruits. Son premier travail consiste à livrer des oranges chez un vieux monsieur, le célèbre peintre Piet Mondrian. Comme il ne comprend pas bien le nom de l'artiste, le jeune garçon le surnomme mister Orange. Mais un jour, Linus tombe dans l'escalier et P. Mondrian le soigne avec attention. ©Electre 2016

Nina aime le hip-hop, les fringues et sa bande avec qui elle prépare le prochain spectacle de danse pour la fin de l'année scolaire. Mais qui aurait pu penser que Nina se transformerait en ange gardien ?

Une mère berce dans ses bras son petit bébé. Puis, au fur et à mesure que l'enfant grandit, sa mère rapetisse. Un album sur le cycle de la vie, qui peut se lire comme un flip-book. Prix fiction Bologna Ragazzi 2016. ©Electre 2022

A travers cette fiction, S. C. Bille raconte un de ses souvenirs d'enfance : elle relate le moment précis où son père, le peintre Edmond Bille, a fait construire un chalet à Chandolin, un petit village haut perché sur le val d'Anniviers.

Mathieu est un sacré gourmand, mais voilà qu'il rencontre enfin un adversaire à sa taille : l'ogre Becamiel...

La télévision dans le salon captive la famille "Dimanche" : le père grignote devant un match de foot, le fils goûte devant des dessins animés et la mère repasse sur fond de feuilleton romantique. Le trio dîne toujours avec le journal télé. Mais ce soir là, consternation ! La télé tombe en panne. En attendant le réparateur, il va bien falloir s'occuper... Couture, musique et jeu. L'horizon familial s'agrandit. L'illustration donne beaucoup de puissance au texte. Elle traduit symboliquement l'emprise de la boîte à images et le vide relationnel qu'elle génère : les visages des personnages stylisés sont toujours de face, le décor dépouillé, les fonds colorés sont adaptés aux situations (vert pourle foot, rose pour les histoires d'amour, délirants quand l'imagination se met en marche). Les deux dernières images font rêver : si seulement cette histoire pouvait arriver à chaque famille où l'on ne sait plus ni jouer, ni danser ! (www.livralire.org)

Après la séparation et l'exil de ses parents, Constantina part vivre en Grèce chez sa grand-mère, ancienne résistante. Mais le courant passe mal entre elles, Constantina est extrémiste, elle se sent prise dans des toiles d'araignées. Un jour, des amis lui font découvrir d'étranges pilules bleues... Un roman sur le problème de la drogue et de la communication au sein de la famille.

Différents lieux sont présentés pendant l'hiver : une maison avec son jardin, une ferme entre champs et prairies, une gare, une place de marché, etc. Des personnages mis en scène dans des situations forment une histoire à raconter.

Une des très bonnes surprises de cette année. Antoine Guillopé et Géraldine Alibeu nous offre un album touchant et graphiquement très réussi. Un enfant en regardant son chien dormir, s'interroge sur la façon dont il est perçu par son entourage. Pour son instituteur, il est l'élève, mais les élèves le considèrent comme le copain arabe. Les Arabes le voient comme un petit Français, alors que les Français estiment qu'il est d'origine étrangère. Ce petit album interroge sur les origines et sur les préjugés en tous genre. En peu de mots, il saura faire changer d'avis. Une belle réussite. (www.ricochet-jeunes.org)

Mélia ne connaît sa mère, femme d'une grande beauté, la reine du Palais des Dionades que par les histoires qu'on lui a raconté. Comment ferait-elle pour vivre si grand-mère Rosa ne lui parlait pas de de sa maman et si sa maraine la Fée ne veillait pas sur elle ? Un roman sur le thème de la solitude et de la perte d'un parent.

Constanza Bravo illustre un texte de Stéphanie Corinna Bille, disparue en 1979. Il s'agit d'un conte poétique qui relate les mésaventures sentimentales d'une danseuse si petite qu'elle habite dans la poche de son maître, un gros bonhomme qui l'exhibe dans les foires. Le jour où elle assiste à un spectacle de marionnettes, elle tombe éperdument amoureuse d'un petit cavalier, mais lorsqu'elle comprend qu'il n'est qu'un petit pantin inanimé, taillé dans du bois, elle est au désespoir. Stéphanie Corinna Bille a plusieurs fois été inspirée par les personnages de marionnettes (Marietta revisitait l'histoire de Pinocchio), pour ce conte, elle a choisi la tonalité du merveilleux, son texte, empreint de fantaisie, est à la fois grave et léger, ce que traduisent aussi les belles illustrations de Constanza Bravo qui pratique l'art de la miniature pour mettre au premier plan le personnage de la petite danseuse et en faire ressortir toute la grâce et la fragilité. (www.ricochet-jeunes.org)

Shola est une petite chienne qui sait lire... Elle s'intéresse particulièrement aux livres sur les animaux, et plus particulièrement encore à un livre sur les lions, celui qui démontre qu'elle est la descendante directe de ces animaux.

Ce livre célèbre avec humour et fantaisie les privilèges de l'enfance : rêver les yeux ouverts, imaginer un monde fabuleux. Il a reçu le prix Pro Juventute 1999.

Où l'on retrouve notre sympathique chat Milton toujours aussi curieux et surtout très intéressé par le nid de corbeaux qui s'est installé sur le toit de son immeuble. Le corbeau est un animal qui lui est pourtant bien sympathique, noir et blanc, comme lui, mais il n'y a rien à faire, ça vole et Milton est...un chat ! Mêmes qualités graphiques et travail sur les cadrages que dans le premier volume, avec le charme de la découverte en moins. (Revue des livres pour enfants)

Une description poétique de tous les trésors que l'on peut trouver sur le chemin de l'école : trois cailloux uniques, un ange des cieux, un truc pour fille... Mais qu'en fera donc notre héros ?