Une approche linguistique et anthropologique de la plainte douloureuse, celle qui suppose une verbalisation de la douleur chronique. A partir de la théorie de la médiation, l'auteur distingue la douleur logiquement conçue, la douleur dans sa relation aux techniques thérapeutiques (notamment au traitement médicamenteux), la douleur socialement reconnue et la douleur moralement endurée.

Une interprétation de certains grands principes compositionnels et poétiques à l'oeuvre chez György Ligeti. Avec une mise en relation de deux types de discours, l'analyse musicale et l'esthétique, dont la complémentarité contribue à nourrir une musicologie critique.

Après un bilan critique de l'historiographie, l'auteur aborde les différentes typologies monumentales tels que les sanctuaires, domus, villae et monuments funéraires. La dernière partie est consacrée à l'analyse diachronique du processus de la monumentalisation de l'Ouest de la Gaule depuis l'époque augustéenne jusqu'à la fin du IVe siècle après J.-C.

Les textes réunis présentent les spécificités d'un contexte éducatif plurilingue et francophone singulier, tous s'intéressant néanmoins aux publics scolaires dont le répertoire linguistique premier n'est pas introduit comme langue d'enseignement à l'école, ou a été introduit récemment.

Tout comme un didacticien des mathématiques raconte des histoires pour produire un savoir, des élèves appréhendent la tectonique des plaques à l'aide de petites histoires et de récits scientifiques. La notion d'intrigue, telle que posée par P. Ricoeur et discutée par R. Baroni, et l'hypothèse d'une communauté discursive disciplinaire scolaire interrogent la tension entre narration et explication. ©Electre 2019

A partir de documents d'archives, cet ouvrage explore l'univers intellectuel, culturel et relationnel de celle qui fut à la fois la petite-nièce d'un empereur et l'amie de S. Freud. Il explique que sa vision biologisante de l'oeuvre du psychanalyste, si elle allait contre l'avis général à son époque, n'en était pas moins admise par ses pairs.

A travers une lecture technologique de mégalithes et des structures domestiques bâties en Europe occidentale, les contributions analysent les techniques d'acquisition et les diverses formes de transformation et d'utilisation des roches à la fin de la Préhistoire.

Une analyse de l'émergence et de l'affirmation du concept de neutralité dans les relations internationales durant le XVIIIe siècle. Fondant son étude sur les modalités de prise de décision et l'environnement mental des différents acteurs, l'auteur montre que la neutralité résulte autant d'un choix politique et stratégique que d'une nouvelle vision des relations internationales.

Archevêque de Rouen, cardinal, principal conseiller de Louis XII mais aussi bibliophile et collectionneur, Georges Ier d'Amboise est une figure marquante de la première modernité européenne. Les aspects religieux, politiques et culturels de son parcours sont étudiés afin de faire un point sur l'état des connaissances et de dégager de nouvelles pistes de recherche.

À notre époque, les nouvelles technologies contribuent largement à l'évolution des langages scéniques modifiant profondément les conditions de représentation et intensifiant toujours davantage les effets de présence et les effets de réel. Ces technologies sont souvent liées à l'émergence de nouvelles formes scéniques qui transgressent les limites des disciplines et se caractérisent par des spectacles à l'identité instable, mouvante, en perpétuelle redéfinition. Projections, installations interactives, environnements immersifs, spectacles sur la toile, les sens(ations) sont plus que jamais sollicité(e)s. Le performeur y est confronté à un Autre virtuel, à la fois personnage et partenaire. Quant au corps, charnel, physique, palpable, il constitue encore la trace incontestée de l'homme dans ces espaces où la déréalisation fait loi. Contrepoint d'une culture du virtuel, le corps semble rester au coeur des dispositifs (scénique, interactif, immersif). Quel(s) corps ces oeuvres convoquent-elles ? Comment ces dernières renouvellent-elles la dynamique entre performeurs, spectateurs et dispositifs ? Quelles sont les diverses modalités d'interpénétration entre le virtuel et le réel dans ces formes d'art ? Voilà autant de questions auxquelles ce livre tente de répondre. Celles-ci sont le résultat de plusieurs années de recherche consacrées aux effets de présence et aux effets de réel. C'est le résultat de ces explorations effectuées par l'équipe de recherche "Performativité et effets de présence" de l'université du Québec à Montréal (sous la direction de Josette Féral et Louise Poissant), que le lecteur pourra trouver dans ce premier volume consacré au corps. Body Remix reprend le titre du spectacle de la chorégraphe Marie Chouinard présenté en 2005.

Ces regards croisés de philosophes, esthéticiens et théoriciens des arts et de la littérature analysent la pensée esthétique de G. Genette développée dans les deux volumes de L'oeuvre de l'art. Ils la replacent ensuite dans l'ensemble de son travail critique et théorique pour évaluer l'importance d'un projet philosophique singulier, tant du point de vue de la théorie que de celui des oeuvres.

Deux symboles de Rome qui forment aussi deux axes majeurs de la réflexion historique que P. Le Roux mène, depuis plus de quarante ans, sur les espaces et les sociétés provinciales de l'Empire romain. Trente-neuf études, révisées au besoin, dont quatre inédites, sont réunies dans ce volume menant sur les chemins de la péninsule Ibérique et sur les rivages d'un empire plus que méditerranéen.

Contributions portant sur les relations entre le développement urbain et le processus de mondialisation. Elles interrogent la façon dont les échanges impliqués par ce processus ont influé sur la création, les adaptations, les transformations, la croissance de l'urbain ainsi que les processus historiques d'internationalisation des modèles urbains.

La littérature fait-elle exemple ? Offre-t-elle des lignes de conduite, des programmes d'action et de pensée, ou nous laisse-t-elle éternellement perplexes devant l'instabilité des normes et la diversité des situations ? La solidarité de la fiction avec l'individuel, le singulier et parfois l'insignifiant, doit-elle nous faire conclure à son impuissance à l'exemplarité ? Quelle articulation reconnaître, à ce titre, entre exemplarité esthétique et exemplarité morale ? Ce sont là quelques-unes des questions posées par ces troisièmes Cahiers du Groupe Phi (Groupe de poétique historique et comparée, CELAM, Rennes 2), après ceux consacrés aux notions de contrat (Littératures sous contrat) et d'engagement (L'engagement littéraire), publiés aux PUR sous la direction d'Emmanuel Bouju. Judith Schlanger, Alice Kaplan, Philippe Forest et vingt-six autres chercheurs - membres, associés réguliers ou collaborateurs ponctuels du Groupe Phi - abordent la question, ancienne mais toujours vive, de l'exemplarité littéraire, en trois grands mouvements centrés sur le lien entre exemplarité et exemplification, sur le modèle lui-même exemplaire de l'oeuvre de Cervantès et de sa postérité, ainsi que sur l'hypothèse d'une inexemplarité de la littérature moderne. Attaché à traduire la diversité des approches actuelles de la littérature, cet ouvrage remet en question et en mouvement certaines des fausses évidences ou des certitudes préconçues touchant à la puissance ou à l'impuissance des oeuvres, à leur capacité à produire des exemples, à proposer des conduites, à servir d'étalon pour le jugement et de modèle pour la vie concrète.

En quoi et à quelles conditions la notion d'engagement peut-elle aider à éclairer la représentation de la littérature ? Et en retour : quelle représentation de la littérature l'usage de la notion suppose (ou implique)-t-il ? Faut-il revenir strictement à l'acception sartrienne du terme, ou en proposer de nouveaux modes d'interprétation ? Est-ce seulement le propre d'une certaine littérature que d'être engagée ? L'engagement peut-il être considéré selon des modalités spécifiquement littéraires ? Pour répondre à ces questions, le Groupe ... (Groupe de recherche en poétique historique et comparée, CELAM, Rennes 2) a réuni quinze de ses membres permanents et associés et convié autant d'autres chercheurs à réfléchir avec eux à la notion d'« engagement littéraire ». L'ouvrage proposé ici reprend et articule ces interventions, dans le but de livrer des éléments de réponse aux questions nombreuses et délicates que soulève l'emploi d'une notion que l'on a pu croire galvaudée, et de forger ainsi les prémisses d'une théorie nouvelle de l'engagement littéraire.

Cette étude est consacrée à l'exclusion des prêteurs lombards au bénéfice des Mont-de-piété entre la fin du Moyen Age et le début du XVIIe siècle, cette exclusion découlant de l'assimilisation par l'Eglise et la société chrétienne des lombards aux juifs.

Cette histoire des communautés rurales aborde leur état social, leur confrontation avec l'aristocratie et leur rapport au territoire, ainsi que leurs évolutions économiques et démographiques. L'auteur prend à contre-courant l'image véhiculée de la paysannerie, vue comme un acteur passif, victime de la seigneurie, pour révéler le rôle qu'elle a joué dans l'histoire.

Comment le pouvoir monarchique orchestre-t-il un programme iconographique ? Quelle est la part des emprunts, des influences diverses et des syncrétismes dans le processus de création des images de la monarchie ? Peut-on mettre en évidence des ambiguïtés ou des contradictions, notamment à travers la cohabitation d'images doubles ou multiples ? Comment les images du pouvoir évoluent-elles, entre traditions et innovations ? Les représentations d'une autorité révolue sont-elles réutilisées, imitées ou, au contraire, rejetées, voire détruites, à l'avènement d'un nouveau pouvoir ? Comment les populations (sujets, peuples étrangers, alliés ou ennemis) considèrent-elles les représentations royales qui leur sont destinées ou auxquelles elles participent ? Cet ouvrage, qui reproduit les actes du colloque qui s'est tenu à Valenciennes en octobre 2010, propose quelques éléments de réponse à ces questions, en prenant en compte non seulement les représentations figurées, stylisées, idéalisées ou réalistes des souverains, mais aussi les attributs du pouvoir monarchique, les symboles et logotypes. L'analyse porte également sur les espaces liés au pouvoir, les lieux choisis par celui-ci et leur architecture (palais, places, voies processionnelles, parvis, etc.) et sur les rituels qui mettent en scène la puissance monarchique. Ces diverses images sont appréhendées comme langages du pouvoir, dans le sens où elles permettent de saisir l'idéologie royale et les institutions monarchiques.

L'auteur retrace l'élaboration du mythe grec allemand, qui s'est constitué en parallèle de la rédaction des savoirs sur l'Antiquité, au cours du XVIIIe siècle. Il souligne le rôle déterminant de l'Allemagne dans la découverte de la Grèce antique et la transmission de l'héritage de l'hellénisme sur lequel s'est fondé ce mythe.

Les cités grecques de la province romaine d'Asie ont fondé dès le début de l'Empire des cultes d'Auguste et de sa famille d'abord, de l'ensemble des empereurs ensuite. Elles ont ainsi intégré les empereurs à leurs panthéons locaux et leur ont fait une place dans la religion poliade, sans que cela limite pour autant la vitalité des activités religieuses plus traditionnelles. Pour assurer le culte impérial ainsi créé, la plupart des cités d'Asie ont désigné des grands-prêtres. Cet ouvrage étudie la fonction de grand-prêtre dans le contexte politique, institutionnel et religieux des cités grecques durant le Haut-Empire romain. Les sources montrent que la grande-prêtrise est une fonction très prestigieuse et qu'elle s'intègre dans les structures civiques, mais sans remettre en cause la primauté des magistratures et prêtrises traditionnelles. La plupart des grands-prêtres sont des notables locaux pour qui le culte impérial est un moment de la carrière politique civique ; rares sont ceux qui ont les moyens de faire une carrière en dehors de leur cité, dans la province ou l'administration romaine. Cet ouvrage met en lumière le caractère local du culte impérial, signe de loyauté et de romanisation des élites grecques, mais aussi élément de la vitalité de la cité grecque d'époque romaine.

Le phénomène de la coseigneurie est étudié comme une des expressions courantes de la domination aristocratique aux XIe-XIIIe siècles. Il s'agit de déterminer si ces relations horizontales, la coseigneurie et la parité, sont une perturbation ou un élément régulateur des rapports féodaux. La façon dont l'aristocratie a pu explorer des voies de domination en commun est ainsi envisagée.

Cette étude vise à analyser les processus de production des inégalités scolaires en matière d'apprentissage et d'accès au savoir et à la culture écrite, en croisant notamment les regards et les questionnements didactiques et sociologiques.