A Paris, dans le quartier de Pigalle, l'incendie de son appartement par une vieille dame désespérée, bouleverse la vie de ses voisins, sa femme de ménage, son fils unique, son épouse... (Electre)

Si tout était à recommencer, je recommencerais bien sûr, en évitant quelques broutilles : les accidents de voiture, les séjours à l'hôpital, les chagrins d'amour. Mais je ne renie rien. Françoise Sagan, dans ces entretiens donnés entre 1954, date de parution de Bonjour tristesse, le premier roman publié à dix-huit ans qui fit sa notoriété internationale, et 1992, ne renie rien : son regard sur l'amour, l'amitié, l'argent, l'écriture, les hommes et les femmes, les voyages, dessine une figure incroyablement cohérente et sincère à travers les années. Et le lecteur, sous le charme de cette conversation entre confidences et mots d'esprit, ne renie rien au plaisir qu'il y prend.

Roman familial et sociologique qui raconte l'histoire de cinq générations. Louise Herdouin et Nicolas Rubien, les cousins amants, poursuivent l'aventure d'un couple improbable. Le jeune Gregory Rubien initie son grand-père aux secrets d'une émission de télévision. Dans ce volume, les héritages du passé continuent de peser sur les vivants, tandis que les évolutions suscitent des interrogations. (Electre)

Ce dernier volume de La grande intrigue prend une légère teinte d'anticipation : l'action se déroule au-delà de l'année 2010. Il est marqué par deux histoires d'amour. Greg rencontre Clara mais leur amour est empoisonné par la jalousie de Greg. Nicolas, parti en Afrique, noue une liaison avec Anne-Lise, mais cette relation est sans illusion. (Electre)

Nicole Lombard vit sur les hauts plateaux de Lozère depuis plusieurs années. Sans jamais renier le doux « pays d'en bas », elle s'approprie dans ses livres - Étrangers sur l'Aubrac, Le Cheval au bord du lac, Les Affrontailles - une terre d'exil austère et fascinante.

Plusieurs histoires se mêlent et finissent par se rejoindre : dans les années 1990, un homme qui se croit possédé quitte tout pour s'installer au bout du monde ; en 1812, un soldat napoléonien relate ses années de captivité en Russie ; en 2013, deux amis rencontrent le propriétaire de la Lune en Patagonie ; en 1882, un astronome établit des contacts avec les Yahgans en Terre de Feu. (Electre)

1483. A la mort de Louis XI, la Bretagne suscite toutes les convoitises et la jeune duchesse Anne voit se bousculer les prétendants les plus prestigieux, dont le futur Charles VIII. La sage et autoritaire Anne de Beaujeu, qui assure la régence jusqu'à la majorité de son frère, désire ce mariage qui rallierait le duché à la couronne de France. Loin de ces intrigues, Léonore Cassex se met en quête de ce père qu'elle ne connaît pas, lissier dans les Flandres. Ses chances de le retrouver reposent sur son seul héritage : une tapisserie sur fond de Millefleurs, véritable petite œuvre d'art, Entre l'héritière du duché, proie de toutes les ambitions, et la descendante d'une dynastie de lissières du Val de Loire, des fils inattendus se nouent à jamais.

1495. Alors que Charles VII se lance à la conquête du royaume de Naples, la reine Anne se prend de passion pour le château d'Amboise. Inspirée par la douceur de vivre qui fleurit en Italie, elle y installe petit à petit une cour fastueuse. Sa suivante, Isabelle de la Baume, élevée à ses côtés en Bretagne dans l'ignorance de sa famille, n'a pas suivi la voie de ses aïeules, lissières en Val de Loire. Pour fuir un mariage de convenance, la jeune et impétueuse Isabelle accepte une mission secrète auprès du sulfureux Ludovic Le More. Tandis que rayonnent les premiers feux de la Renaissance et que la reine s'efforce de donner à la France le dauphin tant espéré, Isabelle doit, avec l'aide de Lucrèce Borgia, cacher à Rome l'enfant qu'elle vient de mettre au monde.

Pierre Charras est né à Saint-Étienne en 1945. Comédien et traducteur, il a publié une dizaine de romans dont Dix-neuf secondes, couronné du prix du Roman Fnac 2003.

Mai 1968 - mai 2008, de la politique à la religion : parmi les maoïstes français, ils sont quelques-uns à avoir emprunté ce chemin. Qu'ils soient croyants ou athées, ils sont passés d'une scène marxiste à une scène spirituelle : de Mao à saint Paul, pour Alain Badiou, Guy Lardreau ou Christian Jambet ; de Mao à Moïse, pour Benny Lévy, Jean-Claude Milner et leurs camarades. Par-delà les divergences, ils se retrouvent désormais sur ce nouveau front. Mais ils ne se sont pas rangés . L'argent ne les intéresse guère, le conformisme bourgeois ne leur inspire que mépris. Pour ces hommes de plume, l'essentiel est ailleurs. Ils connaissent la France, le pouvoir qu'exercent les idées ici. Ils savent que la guerre intellectuelle, la seule qui compte, est une bataille de longue durée. Ainsi, les anciens maos n'ont pas cessé de croire. Avec le temps, l'objet de leur foi s'est déplacé, voilà tout. Hier, pour chacun, la Cause se situait à Pékin, au coe?ur de l'Orient rouge. Aujourd'hui, pour certains, la Cause s'appelle Occident. L?Ouest , comme dit André Glucksmann. Chez ceux-là, d?une radicalité à l?autre, le glissement a quelques conséquences. Quarante ans après Mai 68, ces anciens gauchistes fustigent les Lumières, les penchants démocratiques et autres naïvetés progressistes : égalitarisme, anti-racisme ou pacifisme. Telle est donc la thèse de ce livre : dans leur style flamboyant, sans nuance ni pitié, les Maoccidents se tiennent à l'avant-garde d'une révolution culturelle qui s'appelle néoconservatisme.

Anne-Marie Erize, mannequin et militante péroniste, a été enlevée en octobre 1976 par des militaires en civil au nord-ouest de l'Argentine et n'a jamais été retrouvée. Elle fait partie des 30.000 disparus de l'époque de la dictature. P. Broussard est parti sur ses traces, il alterne le récit chronologique du parcours d'Anne-Marie et des lettres écrites par l'auteur à la mère de la jeune Française

Grand reporter de politique étrangère et présentateur du journal, P. Lefait propose de parcourir le monde de la télévision, de l'audimat à la suppression de la publicité par Nicolas Sarkozy, de la volonté de faire réfléchir à la fabrique de l'illusion, etc. Ce lexique est une occasion de dire sa passion du journalisme.

Evocation des états de transe, de la danse rituelle à la crise d'hystérie, de la tentative de suicide au ravissement de l'extase que cherche, à un moment de sa vie, tout être humain en quête de sens. C. Clément explore ce que les civilisations ont proposé comme réponse à cette recherche et pose la question de la vie sans l'extase.

New York. Les années 1950. Des amants s’enlacent, se tiennent par la main et déambulent parmi ses rues, ses restaurants, ses bars. Le couple : un homme et une femme désenchantés. Lui est écrivain, mais il n’écrit plus. À force d’introspection, il a perdu foi en sa création et s’enferme dans une forme de complaisance qui fait de lui un être égoïste, qui a besoin de souffrir pour se sentir exister. Elle est l’archétype de la jeune femme moderne ; dépourvue de nom, elle est endettée, mère célibataire, elle a déjà aimé et a été déçue. Dans un grand restaurant, elle est courtisée par un riche homme d’affaires qui lui fait une proposition des plus indécentes. Elle refuse d’abord, puis finit par abandonner son jeune amant pauvre qui ne la retient pas. Elle, de choisir une vie facile, oisive, et lui, de souffrir en silence et de jouer la comédie d’un amour trahi. Alfred Hayes nous offre avec In Love la peinture de l’amour pris au piège de la modernité. Dans une ville grouillante qui ouvre le champ de tous les possibles, peut-on aimer vraiment ? Comme Henry Miller avant lui, il interroge la sincérité du sentiment amoureux aux prémisses de changements qui fragilisent ce phénix universel.

Variation autour du thème de Lolita, en référence au personnage de Nabokov. Dolorès, ou Lo, a 13 ans et parcourt avec son père les routes à bord d'une vieille Jaguar, sous les lueurs d'incendies de forêts et à travers un paysage apocalyptique.

Dans les années 1960, le narrateur, un petit garçon, entre au collège religieux de Senlis. Au moment de quitter son meilleur ami, il se remémore ses premiers souvenirs : les promenades en forêt, la famille, les livres aussi. La rentrée remet tout en cause : le collège met à mort l'enfance, jusqu'à avoir le coeur durci. Les émotions reviendront peut-être avec un poème ou quelques mots d'un livre. (Electre)

Deux femmes vivent dans une belle demeure de campagne : une veuve qui s'est éprise de Marie-Jeanne, jeune fille vive et infiniment sensuelle. En parallèle de l'histoire de ces femmes, et comme confondue avec la maison, la femme de ménage qui passe telle une ombre semble la dépositaire de leurs secrets. Premier roman. (Electre)

Freddy et Cortès, amis de longue date que tout oppose, se retrouvent régulièrement au bar Les champs de Paris. Ce bar, c'est Vanessa, la soeur de Cortès passionnée de bodybuilding, qui l'a découvert. Anna, la compagne délaissée de Freddy, et dont Cortès est fou amoureux, passe ses journées à faire du shopping et s'ennuie...

Jake, à l'approche de la soixantaine, apprend qu'il est atteint de la maladie d'Alzheimer. Alors que l'existence de cet homme apparaît dans toutes ses zones d'ombre (ses amours, son désir de paternité, le personnage imposant de sa mère...), le lecteur remarque certaines incohérences, certains mensonges, et s'interroge sur la confiance qu'il peut accorder au récit de Jake.

Retranscription des conversations publiques de Krishnamurti qui permettent de trouver l'essence de la pensée du maître et des pistes de réflexion pour éveiller l'esprit, et marcher vers la découverte de soi et la liberté. ©Electre 2020

Deux journalistes du Monde se sont entretenus pendant six mois avec des témoins et acteurs du sarkozysme. Ils livrent ici, chapitre après chapitre, les témoignages, les révélations et les accusations de leurs interlocuteurs qui se présentent comme des victimes politiques du ministre de l'Intérieur puis président de la République.

Depuis la naissance de son fils, Anita souffre de baby blues et quitte un jour son mari et son bébé pour retourner à Marseille, lieu d'un drame familial, hanté par le souvenir de Rosie, sa mère égocentrique, et de sa grand-mère, Odette, alcoolique. (Electre)

Une romancière quitte Paris avec son mari et ses deux enfants pour se rapprocher de la mer. Leur nouvelle maison se révèle rapidement inquiétante et, lorsque l'ancien propriétaire surgit, elle n'ose pas le mettre à la porte. Une relation étrange s'établit entre eux tandis qu'il lui raconte l'histoire de la maison. Puis brutalement, il cesse de lui rendre visite.(Electre)

  Ali, un soldat de l'armée syrienne de 19 ans, gît à quelques pas d'un arbre. Il a une vision, celle d'un enterrement. S'agit-il du sien ? Tandis qu'il reprend ses esprits, Ali se souvient : c'étaient les funérailles de son frère. Il y a un an peut-être.  Ali comprend alors qu'il a dû être blessé par une bombe et tente de localiser la douleur, d'identifier la blessure. Son désir le plus cher est de s'envoler jusqu'à l'une des branches de l'arbre. Les arbres ont toujours été son refuge, sa maison. Ils n'ont pas de secret pour lui. Là-haut, il serait également à l'abri des animaux sauvages après le coucher du soleil.  Tout en essayant péniblement de s'en rapprocher, Ali se remémore différents épisodes de sa vie, de sa naissance auréolée de mystère à la gardienne presque centenaire du sanctuaire de son village qui l'initie à leur foi ancestrale, jusqu'à son arrivée au poste de contrôle de l'armée où il est enrôlé de force.  Enfant silencieux et contemplatif, inadapté à l'école, Ali est d'une rare force et agilité. Sa sensibilité ainsi que son amour et sa profonde compréhension de la nature lui confèrent une aura presque mystique. Son chemin semblait tout tracé, menant ultimement au sanctuaire et aux arbres qui l'ont vu naître. Mais la guerre en a décidé autrement…  Dans  La Demeure du vent, Samar Yazbek explore avec force et poésie la puissance de la nature, et la vanité des hommes. Elle révèle la richesse de la foi alaouite et sa relation aux éléments. Au cœur du roman, un appel universel au retour à la terre au sens le plus primitif.  Un grand texte sur la beauté et l'âpreté de la vie.  Traduit de l'arabe (Syrie) par Khaled Osman et Ola Mehanna

« J'aimerais bien vous raconter mon enfance, docteur... mais dès que j'entre dans votre bureau, j'ai l'impression que mes idées volent en éclats, comme les vitres de notre appartement à Alger. »Le premier souvenir d'enfant de cette narratrice, le souvenir fondateur, c'est un « Boum ! » qui la hante encore, cinquante ans plus tard, celui du train qui a sauté, miné par les explosifs du FLN, alors qu'âgée de trois ans elle accompagnait sa mère. Le wagon échoué comme un cétacé, les corps inertes aperçus dans les rues, les noms effacés des boîtes aux lettres, les voisins qui disparaissent... la guerre d'Algérie est vue par les yeux d'une petite fille qui se sauve grâce à une imagination impérieuse. Toujours tentée de dérailler, alors que ses parents vieillissent, elle dit la féérie du désastre et la possibilité de vivre, malgré tout.