"On a rejoint l'estuaire/Et bravé les sanglots/Du ciel et ses colères/On a eu peur on a eu chaud." La chanson Le Bleu de la Mer Noire ouvre le 50e album studio de Sylvie Vartan et donne le ton. Un album qui se compose de quatorze titres, très cohérents, aux textes puissants et à la nostalgie discrète, élégante et assumée. Des thèmes personnels comme le retour à l'enfance, l'amour ou encore l'abandon sont présents dans cet opus. D'après Sylvie, "Le Bleu de la Mer Noire, c'est une façon poétique d'aborder le thème de l'exil, l'image est très forte. C'est un peu mon histoire". Léonard Lasry, Joseph d'Anvers et Clara Luciani font alors leur entrée en scène comme auteurs/compositeurs. Tous les trois travaillent pour la première fois avec Sylvie. Un album dont l'unité est remarquable avec des arrangements de grande qualité orchestrés par l'ami Philippe Russo.

A l'aube revenant est le quatorzième album studio de Francis Cabrel. Un recueil de treize nouvelles chansons tant attendues, le premier depuis In extremis, paru il y a cinq ans.

Domino présente cet opus de Beth Gibbons, le premier depuis Third de Portishead en 2008 et son album Out of season avec Rustin Man en 2002. Enregistrée avec l'Orchestre Symphonique National de la Radio Polonaise dirigé par Krzysztof Penderecki, elle interprète la Symphonie NÊ3 d'Henryk Górecki, dite Symphonie des chants plaintifs. Chanteuse à la fois insaisissable et emblématique de l'un des groupes britanniques les plus importants des deux dernières décennies, Beth Gibbons signe une performance saisissante et sensationnelle aux côtés du maestro Penderecki. Henryk Górecki (1933-2010) était un compositeur polonais de musique classique contemporaine, considéré comme le compositeur classique ayant connu le plus grand succès commercial de ces dernières décennies. La Troisième Symphonie, dite Symphonie des chants plaintifs, s'est écoulée à plus d'un million d'exemplaires. Krzysztof Penderecki a été salué comme le plus grand compositeur et chef d'orchestre vivant de Pologne. Sa musique a accédé à un plus large public grâce à des films tels que The Shining et The Exorcist.

Tout feu, tout bleu. S'il fallait dépeindre le nouvel album de Jil Caplan avec des couleurs, ce serait celles-là. Feu comme le brasier de la colère et l'incendie de la passion, bleu comme l'azur infini et les meurtrissures de l'âme. La braise et le blues, la flamme et le spleen. Il conviendrait aussi d'y ajouter sensualité et mélancolie, tournoyant dans un tourbillon d'émotions. Comme un soleil noir, aussi sombre qu'incandescent. Sur les cendres danser, pour retrouver la joie, l'envol, pour revivre tout simplement. Après la pop électro de Derrière la porte et le jazz manouche d'Imparfaite, ses précédents albums, Jil Caplan revient à ses éternelles amours, un retour aux sources qui l'ont toujours nourrie : le folk rock à guitares, les ballades charnelles, les harmonies subtiles, quelque part entre Paul McCartney et Jeff Buckley. Tout cela grâce à la magie d'une rencontre : celle dÈmilie Marsh, musicienne, compositrice, autrice et interprète, qui fut longtemps la guitariste et larrangeuse de la chanteuse Dani, prématurément disparue, mais dont l'esprit bienveillant plane sur le duo. Une complicité à l'ardeur créatrice : Èmilie à la musique, Jil aux textes, tandem fusionnel, alter égales, notes et mots, arrangements tissés par elles deux dans le même idéal écrin. Il y a des basses qui vrombissent et des guitares acides, des choeurs en ressac et des battements de coeur, des mélodies gracieuses et des envolées poignantes, du velours et des épines, de la folk et du rock, de la country urbaine, qui font des chansons tenaces. Variété de couleurs, de nuances et de tessitures, ourlées de la voix pleine de ferveur dune Jil Caplan libre et intime. Avec Sur les cendres danser, Jil Caplan signe l'un de ses meilleurs albums, sans doute le plus beau et le plus personnel. Èlégance, émotion, énergie, poésie, tout ce qui lui ressemble. Tout ce qui nous rassemble.

Patrick Bruel nous invite à un voyage émouvant et intense à travers le répertoire de Barbara, lors de son concert enregistré le 6 juin 2016 au Théâtre du Châtelet. (Electre)