Avec Illegal moves, Sunwatchers livre son disque le plus puissant à ce jour : un savant mélange de free-jazz, de psyché, de punk et de noise rock à la fois tendre et féroce, la bande-son rêvée pour détruire le capitalisme et régler nos problèmes de société. (Electre)

Bien qu'il soit (peut-être) le disque le plus accessible et le plus mélodique du groupe à ce jour, le quatrième album du quatuor new-yorkais s'ouvre par une rafale de notes avec Sunwatchers vs. Tooth Decay qui fait référence à un album éducatif de l'athlète et activiste Muhammad Ali datant de 1976. Un clin d'oeil culotté, certes, mais empreint du plus grand respect. Cette attitude résume l'esthétique de Sunwatchers : la prise de conscience (souvent à travers des titres impertinents) que les choses de la vie que nous devrions prendre au sérieux sont mieux affrontées et comprises lorsqu'elles sont accompagnées d'un clin d'oeil ou d'un petit coup de coude.

Le quatuor féminin d'indie pop est originaire de Pampelune, en Espagne, une région pittoresque située au sud des Pyrénées. Des paysages à la beauté incroyable qui influencent les chansons du groupe. Le titre de ce deuxième album peut se traduire par "Jour étranges", ces jours où l'on passe plus de temps à l'intérieur qu'à l'extérieur. A l'intérieur de nous-mêmes, de notre chambre, de notre propre univers en pensant à nos souhaits, nos rêves, nos obsessions ou nos peurs. Les paroles, entièrement chantées en espagnol, évoquent les dialogues intérieurs où l'on se bat avec nous-mêmes pour échapper à notre situation. Dias raros donne le ton dès le départ, saupoudrant leur garage-pop avec des éléments de dream pop, de rock indé mélancolique et de guitares jangle.