Coup d'envoi de la saison 2015 de la Scala de Milan, le nouveau directeur musical du lieu, Riccardo Chailly, a choisi comme première production Giovanna d'Arco, un opéra de Verdi. Créé en ces mêmes murs en 1845, ce chef d'oeuvre n'avait pas été joué dans la cité lombarde depuis 150 ans. Pour cette nouvelle production signée Moshe Leiser et Patrick Caurier, le rôle-titre est revêtu par la diva russe Anna Netrebko. Elle joue aux côtés de Francesco Meli (Carlo VII), Carlos Alvarez (Giacomo), Michele Mauro (Delil) et Dmitry Beloselskiy (Talbot). Cette représentation remarquable, a valu 11 minutes d'applaudissement à la première. (Electre)

On retrouve sur ce cinquième album l'équipe de production, lauréate de plusieurs Grammy Awards pour le disque de platine My one and only thrill : le producteur Larry Klein (Joni Mitchell, Herbie Hancock), l'arrangeur et compositeur Vince Mendoza (Bjvrk, Robbie Williams, Elvis Costello) et le légendaire ingénieur du son Al Schmitt (Frank Sinatra, Joao Gilberto, Bob Dylan, Paul McCartney).

A l'occasion du bicentenaire de la naissance du compositeur allemand, Mitsuko Uchida a choisi de lui rendre hommage en enregistrant les deux ouvres pour piano solo qu'elle préfère. Le raffinement du jeu de la pianiste japonaise met en lumière la complexité émotionnelle de ces pièces. Schumann a en effet composé Davidsbündlertänze au moment où il reprenait contact avec sa bien-aimée, Clara, dont le père était farouchement opposé à leur union, c'est donc l'exacerbation des émotions qui domine cette ouvre. Quant à la Fantaisie en Ut majeur, c'est une pièce tout en introspection.

La musique des Gogo Penguin arrive à point nommée dans ce renouveau du jazz où des artistes comme Kendrick Lamar, Flying Lotus et Kamasi Washington fusionnent les genres avec leur propre vision du rap, du rock, de l'électronica et de la soul. La richesse des atmosphères que les trois musiciens de Manchester parviennent à créer doit tout autant à leur amour de l'électronica qu'à leur formation classique et à des années passées à jouer dans des groupes indés. Leur manière unique de mélanger instruments acoustiques et électro leur a valu d'être accueilli avec enthousiasme dans le monde entier.

Le pianiste brésilien enregistre Liszt pour la première fois de sa longue carrière discographique chez Decca. L'attrait de ce disque réside également dans le programme, que Nelson Freire a sélectionné lui-même avec la plus grande attention. On y retrouve l'intégralité des Consolations, mais aussi des extraits des Années de pèlerinage, des Rhapsodies hongroises et le sublime Harmonies du soir, un extrait des Douze études d'exécution transcendante.