Quel rôle peut jouer l'institution militaire face à la vague de contestation qui secoue le pays ? Pilier du pouvoir, acceptera-t-elle de rester en retrait ?

L'incroyable printemps d'Alger n'a pas encore d'expression politique. Cette révolution culturelle se méfie de tout ce qui ressemble à un parti. Face au régime qui craque, c'est sa force, mais aussi sa faiblesse. Les anciens du Front islamique du salut (FIS) et les Frères musulmans sont sortis du bois et tentent de surfer sur le mouvement, avec l'aide de prédicateurs basés à Londres et à Ankara.

Plusieurs semaines après le déclenchement du mouvement de protestation spontané qui a ébranlé le régime, quelques figures susceptibles de l'incarner - et peut-être de peser dans la transition qui s'annonce - commencent à émerger. Qui sont-elles ?

L'élan citoyen qui a conduit le président Bouteflika à renoncer à un cinquième mandat a impulsé une nouvelle dynamique qui devrait déboucher sur de profondes réformes politiques et économiques. Sommaire. Les promesses du printemps. Un modèle à réinventer. Arrivés à bon aéroport. Entrepreneuriat : ils l'ont fait. Femmes zone.

En demandant au Conseil constitutionnel de destituer le président, le chef d'état-major rend public le bras de fer qui oppose depuis des semaines l'armée au clan Bouteflika. Enquête au sérail.

Fer de lance de manifestations qui ne faiblissent pas, les étudiants s’organisent et découvrent le débat politique. En ligne de mire, la fin du système incarné par Bouteflika.

Lâché de toutes parts, sous la pression de la rue, Abdelaziz Bouteflika vit sans doute ses derniers jours à la tête de l'Etat. Tandis que son camp s'entre-déchire... En complément de l'article, l'éclairage d'Abou El Fadel Baadji, cadre du Front libération nationale, FLN.

Ce qui était inconcevable il y a peu est arrivé. La contestation des Algériens, massive et exemplaire, a triomphé : Abdelaziz Bouteflika a démissionné au soir du 2 avril, après vingt ans de règne et cinq semaines de manifestations. Les vingt -quatre heures qui ont précédé sa chute finale ont été à l'image du régime que la jeunesse veut chasser définitivement. Une féroce bataille s'est poursuivie entre l'armée et le clan présidentiel qui voulait contrôler la transition.

Pour Omar Benderra, l’exceptionnelle mobilisation citoyenne renoue avec les idéaux de la révolution algérienne. Il doute que la rue se contente du départ de Bouteflika.

La pression de la rue et lâchage de l'armée ont fini par avoir raison d'Abdelaziz Bouteflika. Retour sur les six mois qui ont ébranlé le pays.

Après le départ d'Abdelaziz Bouteflika, l'armée tient la réalité du pouvoir et entend jouer un rôle central d'ici à la présidentielle du 4 juillet 2019. Mais la rue pourrait ne pas l'entendre de cette oreille.

Paris s'est longtemps accommodé du régime de Bouteflika, gage de stabilité. Aujourd'hui encore, la prudence s'impose. Car les relations restent passionnelles. Sommaire. Algérie, le dilemme français. Services secrets, services rendus. Paroles d'Algériens. Des patrons sur leurs gardes. Sahel : le mirage de la coopération sécuritaire. "La rupture générationnelle devient urgente" (interview de Mohamed Sifaoui).