Avec plus d’un tiers de sa population d’origine étrangère, Vienne est l’une des villes les plus cosmopolites d’Europe. Roumains, Bulgares, Hongrois, Slovaques, Serbes, Bosniaques... Depuis quelques années, elle renoue avec son statut de capitale de la Mitteleuropa, attirant à la fois une main-d’oeuvre bon marché prisée par les métiers de la restauration, du bâtiment ou du nettoyage mais aussi des intellectuels et des artistes fuyant les dérives autoritaires dans leurs pays. Loin de la cité provinciale dans laquelle la guerre froide l’avait longtemps enfermée.

« Il faut qu'une symphonie soit comme le monde, elle doit tout inclure », dit un jour Gustav Mahler à Sibelius. Entre insondable désespoir et humour féroce, son oeuvre nous parle d'amour, de mort, d'angoisse existentielle ou de perspective de rédemption. Si, après sa mort, l'oeuvre de Mahler traversa un long purgatoire, elle n'en eut pas moins une influence profonde sur la création musicale durant le XXe siècle, et aujourd'hui encore. Sommaire. La tragédie humaine. Malher... et après.

Au tournant des années 1820, Franz Schubert est connu à Vienne d'abord pour ses lieder. Ses symphonies, jouées uniquement lors de réunions informelles de musiciens amateurs, ne sont familières que d'une poignée d'amis et de mélomanes. Une fois terminées sa 6e en 1818, Schubert change de braquet : deux fragments -"D615" (1818) et "D708" (1821) - le montrent s'émancipant du modèle classique auquel il s'est jusqu'ici tenu et essayant de faire sauter un verrou qui doit beaucoup à la mainmise de Beethoven sur le genre.

L'architecte, pour qui le beau se logeait obligatoirement dans le pratique, a modelé le visage Art nouveau de la Vienne impériale de la fin du XIXe siècle, qui fait toujours la splendeur de la capitale autrichienne.

Chantre de l'absurde, l'homme "cent têtes" autrichien investit à l'été 2019 toute une flopée de musées marseillais avec ses Ferrari obèses, ses cornichons existentiels et ses furtives sculptures. De quoi nous rendre boulimiques !

L'Autriche rend hommage, à l'occasion du tricentenaire de sa naissance, à son impératrice, à la fois femme, épouse, mère et... homme de pouvoir !

Le penseur de la "convivialité" est plus que jamais d'actualité, mais son destin reste mal connu. Sait-on qu'après avoir été une star dans les années 1970, il fut rejeté sans pitié par une partie de la gauche? Ce reniement n'avait jamais été élucidé. Un livre lève le voile...

Surplombant le Danube, l'édifice fait l'orgueil de l'Autriche : la vieille fondation impériale a troqué, à l'époque baroque, sa rigueur médiévale pour un décor de conte de fées.

Trois jours avant la capitulation allemande, au coeur du Tyrol, une improbable coalition de soldats allemands et américains – épaulée par le gratin des personnalités de la IIIe République – affronte un détachement de SS. Un scénario ubuesque sur un théâtre d’opérations oublié de la Seconde Guerre mondiale.

Il a pulvérisé la distance entre la sculpture et le spectateur. Créé des pièces en papier mâché, en plâtre, en matières jamais très nettes, avec lesquelles le public est invité à se laisser aller, quitte à s'asseoir dessus. Même après sa mort, l'artiste autrichien Franz West (1947-2012) nous promet, avec sa rétrospective XXL au Centre Pompidou, de joyeuses retrouvailles.

A. E. I. O. U. ? "Austriae est imperare orbi universo" (« Il appartient à l’Autriche de gouverner le monde »). C'est, au XVe siècle, la devise, un peu pompeuse, de Frédéric III, empereur Habsbourg. Le jeune prince saura faire une réalité du rêve de son arrière-grand-père... Sommaire. L'enfant roi sous les ors impériaux. De Charles de Gand à Charles le Grand. Saint-Empire, la foire du trône. La quinte royale de Charles.

L’union du dauphin Louis de France avec l’archiduchesse d’Autriche Marie-Antoinette, célébrée il y a tout juste deux cent cinquante ans, est longtemps restée dans les mémoires comme l’événement le plus brillant de l’année 1770. De là à prétendre qu’il en fut le plus heureux…