C'est l'unité du pays et l'équilibre des forces sunnites-chiites dans la région qui sont en jeu dans l'offensive pour reprendre à Daech cette ville irakienne.

Le gouvernement autonome kurde organise le 25 septembre 2017 un référendum sur l'indépendance. Un geste osé qui pourrait bien s'avérer concluant, assure un écrivain kurde syrien. En complément, l'article "Une aubaine pour Téhéran".

Sous la férule de Saddam, les chiites irakiens étaient cruellement opprimés. Aujourd'hui, bien que divisés, ils veulent être associés à la gestion du pays. Quels dirigeants seront-ils ?

Les chiites d'Irak ont payé un lourd tribut à la dictature de Saddam. Ce qui ne les a pas empêchés de se battre contre leurs frères d'Iran. Que feront-ils lorsqu'il leur faudra choisir entre le régime de Bagdad et cette armée d'infidèles prêts à fouler le sol de leur patrie ?

Les maîtres de l'Irak les ont toujours écartés du pouvoir. Saddam les a massacrés. Mais les chiites forment la majorité de la population. Et leur clergé reste la force la plus structurée du pays.

Structure demeurée en place après la chute de Saddam, le clergé chiite est parvenu à mettre fin à l'anarchie, surtout dans le sud de l'Irak. En profitera-t-il pour y imposer un islam radical ?

Un an après l'entrée des troupes de la coalition dans Bagdad, "l'armée du Mahdi", milice de jeunes désespérés prêts à mourir au nom de Hussein et d'Ali sur l'ordre de leur guide, le jeune chef chiite Moqtada al-Sadr, est passée à l'offensive contre "l'envahisseur infidèle". Feu de paille ou début de révolution islamique ? A ces questions le reportage de nos envoyés spéciaux et carnet de voyage, de la frontière du Koweït à Fallouja, apporte des réponses inquiétantes...

Qui a tué l'ayatollah Al-Hakim ? Les partisans de Saddam, des islamistes de la mouvance Al-Qaida ou bien des extrémistes chiites qui ne lui pardonnaient pas la modération de ses prêches ? Sa mort risque d'embraser la population chiite, majoritaire dans un pays qui n'a jamais semblé aussi loin de retrouver la paix civile.

Refuge des Chiites du Sud chassés par la pauvreté, cette ville qui fut le cauchemar de Saddam Hussein est aujourd'hui l'un des bastions de Moqtada al-Sadr. Notre envoyé spécial Jean-Paul Mari y a mesuré la colère, la peur et les rêves messianiques des habitants.

En Irak, où rode le spectre d'un conflit confessionnel entre Sunnites et Chiites qui pourrait se transformer en guerre civile, chacun s'attend, après les menaces du chef terroriste Al-Zarqaoui, à un bain de sang le jour du scrutin. Et personne n'entretient la moindre illusion...

Les grands vainqueurs des élections de dimanche seront sans doute les Chiites, qui ont voté en masse. Résisteront-ils à la tentation d'instaurer un Etat religieux ? Accepteront-ils d'associer les Sunnites à l'élaboration de la Constitution ?

Au nord de Bagdad, dans la région de Baqouba, où les embuscades, les accrochages sanglants sont le lot quotidien des Irakiens, nos envoyés spéciaux Sara Daniel et le photographe Stanley Green ont accompagné les militaires américains et assisté à leurs échanges avec les notables locaux...