Symbole d'un passé qui hante toujours nombre d'Espagnols, la résidence d'été du général Franco est au coeur d'une controverse.

Naître était un don du processus de la vie. Le progrès des techniques médicales en a fait le produit d’une volonté. Cette maîtrise permet éventuellement de contourner les limites de la nature en ouvrant la procréation aux couples de même sexe. Cette extension ne va pas sans soulever d’importantes questions sur la signification et les incidences de la démarche. Daniel Sibony les aborde en psychanalyste, en mettant en dialogue les positions en présence.

Le scepticisme qui s’exprime en France à l’endroit de la méritocratie scolaire est connu. En voici un échantillon, emprunté à un message posté sur le réseau social Twitter: «La méritocratie est une légende. La reproduction des classes est actée. La sociologie le démontre parfaitement.» Cette idée est répandue en particulier au sein de la population étudiante actuelle, où le phénomène a été documenté. Ce dont je voudrais traiter dans ces lignes va plus loin.

Les Etats généraux de la bioéthique viennent de se clore, après six mois de consultations et de discussions, dans l'optique d'une révision de la législation prévue courant 2018. Ils visent à mieux cerner les attentes des Français, tout en les incitant à se saisir de la complexité des questions éthiques liées aux innovations médicales.

Alors que le rapport "Du Grand Paris à Paris en Grand" de Roland Castro a été remis au président de la République fin septembre, différentes prises de position sur la gouvernance de la métropole parisienne ont été rendues publiques durant l'été 2018. En particulier, une tribune dans "Le Monde" signée de Pierre Veltz, Jean-Louis Subileau, Nathan Starkman, Virginie Picon-Lefebvre, Antoine Picon, Dominique Perrault, Erik Orsenna, Ariella Masboungi, Hervé Le Bras, Nicolas Gilsoul, Bertrand de Feydeau, Philippe Estèbe, Michel Desvigne, Laurent Davezies.

"On ne peut plus rien dire", répètent les médias, quasi unanimes à tancer le "retour de la censure". Et si ce n'était qu'un cliché masquant une inaptitude au débat ?

Nous sommes encore nombreux à aborder le problème du réchauffement climatique avec des armes forgées au temps où l’enjeu majeur était la mondialisation (des médias et du capital). La mondialisation et le réchauffement climatique sont sans doute liés, le capitalisme étant central aux deux phénomènes. Mais ils ne posent pas les mêmes problèmes. Les questions qu’ils soulèvent sont souvent proches, mais les méthodes par lesquelles nous les déterminons comme des problèmes sont, tout aussi souvent, substantiellement différentes.

Un article récent dans la "Revue du crieur", lancée il y a deux ans par Médiapart et La Découverte, range "Limite", la revue d’écologie intégrale créée à peu près en même temps, parmi «les droites dures [qui] investissent la défense de la nature». On retrouve ainsi, de facto, la revue animée par de jeunes «décroissants» catholiques en mauvaise compagnie, celle de groupuscules, de publications, de sites et de personnages très à droite – certains sont même qualifiés de « néofascistes » –, qui reprennent à leur compte la critique de la catastrophe environnementale.

Le concept de post-vérité est à la fois suggestif et vague. Son grand frère « postmodernité » l’est tout autant, malgré une ancienneté beaucoup plus grande et un bagage philosophique et esthétique bien plus riche . Il est probable que tous ces concepts avec le préfixe «post» sont condamnés à être des symptômes plus que des désignations précises des phénomènes qu’ils visent, à savoir un passage qui ne passe pas, entre nouveauté véritable et une simple usure de l’état antérieur.

Sur la fin de son cycle de domination, l’empire romain fut secoué par un conflit interprétatif qui touchait le statut même de la réalité. Les chrétiens revendiquaient leur appartenance à un autre monde face à une société structurée autour du culte des idoles dont, depuis Auguste, la plus haute était l’empereur. Il y avait là une menace concrète à l’ordre civil : la foi en Jésus-Christ était loin d’être une pure abstraction, puisqu’elle les motivait à suivre une règle de vie rigoureuse et à braver la mort pour témoigner de cette vérité supérieure.

Le philosophe revient sur les propos qu'il a tenus à la télévision à propos de l'affaire Duhamel et qui ont déclenché un tollé.

Le développement de la 5G, qui favorise l’Internet des objets, s’appuie sur l’idée que le changement technologique est en général bénéfique. Des applications médicales peuvent en effet être pertinentes. Mais les oppositions soulevées invitent à un véritable débat démocratique. L’innovation technologique est indissociable d’une responsabilité éthique.