L'enfermement idéologique des dirigeants européens trouve ses racines dans une bataille pour l'hégémonie intellectuelle qui ne se livre pas seulement dans les médias. Malgré ses impasses et l'échec des politiques qu'elle inspire, la doctrine économique néoclassique domine plus que jamais à l'Université. Ses promoteurs, parmi lesquels Jean Tirole joue les premiers rôles, contrecarrent toute volonté de pluralisme.

Présentation, en juillet 2015, de 2 solutions alternatives à la sortie de la crise de la dette publique grecque. A la solution des créanciers de voir adopter un train de réformes à l'opposé du programme électoral du gouvernement grec, se dresse la solution prônée par Costas Lapavistas, économiste, député de Syriza, parti grec au pouvoir : sortir la Grèce de l'euro pour accélérer la désagrégation d'une union monétaire mal conçue pour mieux la reconstruire. Un projet viable aux coûts élevés mais temporaires.

La crise économique et financière en cours reste au coeur de l'actualité et rares sont les commentateurs à même de déterminer comment elle va évoluer.

L'un est le patron de l'Organisation mondiale du Commerce ; l'autre a pris les rênes du Fonds monétaire international. Socialistes français version sociale-démocrate, ils pilotent des institutions internationales clés pour la refonte du capitalisme. Portrait de deux des principaux mécanos de la crise mondiale

L'effondrement de Citigroup du premier au 184e rang bancaire mondial ou d'AIG, l'assureur flamboyant, affole les marchés boursiers et inquiète même Timothy Geithner, le nouveau secrétaire au Trésor

Le verre que les chefs d'Etat ont rempli à Londres divise. A moitié vide, jugent les sceptiques, qui refusent d'additionner les milliards des relances nationales aux crédits du FMI. Trop plein, estiment les pessimistes devant des régulations techniques difficiles à mettre en oeuvre. Mais tous saluent l'ambition du projet.

Forte de 28 Etats membres, l'Union européenne compte aujourd'hui plus de 500 millions d'habitants. A défaut d'être un ensemble politique fédéral et solidaire à tous égards, elle constitue une communauté économique et sociale avancée, dont l'intégration s'est renforcée au fil du temps, grâce à l'action des pays fondateurs longtemps qualifiés d'"avant-garde" de l'Europe.

Voici plus de 40 ans que la France est - à quelques périodes de courte reprise près - en crise : chocs pétroliers du milieu des années 1970, crise industrielle et chômage de masse des années 1980-1990, et plus récemment crise économique et financière de 2007-2008 dont on ne voit pas la fin. En réponse à cette situation de crise, l'Etat a régulièrement ponctionné dans les finances publiques pour tenter de relancer la machine économique, sans grand succès mais au prix d'un endettement devenu quasi ingérable.

La gauche française ne peut pas se contenter de gérer à la marge, de réformer à petits pas, de trouver la porte étroite entre relance et rigueur. Elle doit montrer qu'une autre politique est possible... et laquelle.

C'est le retour du chacun pour soi. Dans une conjoncture d'anémie post-crise, les Etats-Unis et la Chine veulent une monnaie faible pour doper leurs exportations. L'euro apparaît comme le dindon de la farce. Et la spéculation s'en mêle...

A force de composer, Obama perd sur tous les tableaux, et l'Amérique subit les dégâts d'une déréglementation anarchique qu'elle a elle-même créée.

Qui sont les artisans de cette situation dont personne ne maîtrise vraiment les règles ? Une seule certitude : la crise profonde qui sévit depuis 2008 tient du mauvais thriller dans lequel chaque acteur porte sa part de responsabilité.