Le Journal d'un drogué est le premier roman qu'écrivit le célèbre magicien Aleister Crowley. Publié en 1922, à une période où l'usage des drogues était moins répandu qu'actuellement, il causa un choc important à ses lecteurs, au point que son éditeur préféra le retirer de la vente et refusa ensuite de le rééditer. Au début du XXIe siècle, alors que l'on connaît mieux les problèmes d'addiction aux drogues et les troubles physiques et sociaux qu'elles occasionnent, le Journal d'un drogué reste un témoignage important des affres que vivent ceux qui se plient à une cure de désintoxication. Mais plus que cela, ce qui fait que ce livre est un ouvrage particulièrement intéressant, c'est qu'il est une présentation, rare et originale, de la communauté créée par Aleister Crowley en Sicile en 1920 : l'Abbaye de Thélème. En parcourant le Journal d'un drogué, le lecteur découvrira tout de la vie de ses membres et des pratiques magiques qui y étaient menées, et il ne manquera pas d'être aussi surpris que fasciné.

L'écrivain raconte son enfance à Shanghai dans les années 1930, son internement dans un camp de prisonniers japonais en Chine, son retour en Grande-Bretagne après la guerre, son engagement dans la Royal Air Force. Ensuite, il commence sa carrière littéraire et fonde une famille. En 1995, il repart à Shanghai. Son parcours explique son oeuvre.

Invitation à la table de James Bond. Du dîner de S. Connery dans l'Orient-Express à la quiche de R. Moore en passant par le festin raté de D. Craig dans Casino Royale, chaque plat fait l'objet d'un court chapitre, qui évoque la place qu'il occupe dans les films et les romans. Avec des interviews de comédiens et de chefs cuisiniers et des extraits de scénario.

Sous la forme d'un roman graphique, une biographie de Somerset Maugham (1874-1965), personnage extravagant et écrivain à succès qui vécut à partir des années 1930 sur la Riviera française dans une demeure baptisée Villa mauresque. Il côtoya des personnalités comme W. Churchill, J. Cocteau, H.G. Wells ou encore I. Flemming.

Si quelqu'un veut savoir pourquoi nous sommes morts, Dites-leur: parce que nos pères ont menti. Cette phrase écrite en 1918 par Rudyard Kipling résume son écrasante culpabilité. Son fils unique John, 18 ans, a été porté disparu en septembre 1915 devant Loos, en Artois. Le prix Nobel de littérature, fervent patriote, l'avait poussé à s'engager malgré sa myopie. Rudyard Kipling le sait aussi: par ses écrits, il a contribué à ce que des centaines de milliers de jeunes gens connaissent les horreurs de la Grande Guerre. Comme de nombreux écrivains britanniques, parmi lesquels Sir Arthur Conan Doyle, H. G. Wells ou Thomas Hardy, Rudyard Kipling a rejoint le War Propaganda Bureau, chargé de manipuler l'opinion et de pousser l'Amérique à entrer dans le conflit. En 1915, il écrit La France en guerre, portrait de ce pays qu'il connaît et admire, mobilisé contre les Boches ? texte qui, depuis, n'avait pas été republié.-

Une autobiographie publiée en 1926. Envoyé en Arabie pour établir la liaison avec le chérif de La Mecque en révolte contre le pouvoir ottoman, Lawrence est engagé dans la Grande Guerre presque comme un croisé. Il livre ici ses aventures en y mêlant analyses politiques et réflexions philosophiques. Reprise de l'édition originelle non expurgée publiée en France.

Par l'ingestion de mescaline, A. Huxley rejoignit à son tour le paradis spirituel des Indiens Huichol. Mais l'originalité de cette expérience tint à la démarche scientifique qui l'anima : c'est sous contrôle médical que le romancier absorba la drogue dans le but d'ouvrir, selon l'expression de William Blake, les portes de la perception.

Bernard Crick est né en 1929. Il est l'auteur de plusieurs essais portant sur les rapports entre littérature et politique, ainsi que sur l'histoire des idées.

Auteur d'oeuvres aussi célèbres qu'En Patagonie ou Le chant des pistes, Bruce Chatwin était un nomade qui exprimait son désir d'aventure et de découvertes à travers ses écrits. Homme à l'énergie débordante et à la personnalité complexe, il était, dans sa vie comme dans son art, en quête perpétuelle d'exotisme et d'inattendu. Les voyages qu'il a faits tout au long de sa vie l'ont mené dans les contrées les plus reculées d'Asie, d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Australie. Cette merveilleuse sélection de lettres (à sa femme Elizabeth, à ses parents Charles et Marguerite, et à ses amis, parmi lesquels Patrick Leigh Fermor, James Ivory, Paul Theroux et Susan Sontag), écrites avec la verve et l'acuité qui ont fait de lui un écrivain au talent rare, offre un nouvel éclairage sur cet auteur exceptionnel.

Numéro issu d'un colloque consacré à George Orwell à Lille en mars 2010. Les contributions portent sur les grandes lignes de son engagement littéraire au coeur duquel coexistent critique sociale et politique, associé à une vision du monde portée par la tradition du socialisme révolutionnaire.