Ces dix dernières années, des millions d’Européens de l’Est ont émigré vers l’ouest du continent. Un "grand déplacement" fort inquiétant si bien que des millions d'emplois restent vacants, comme en Hongrie.

Hongrie, Pologne, Slovaquie... Les régimes d'Europe de l'Est ne se reconnaissent pas dans les valeurs démocratiques de l'Ouest et n'hésitent plus à revendiquer haut et fort leur différence. Plus pessimistes, plus matérialistes, comme les Polonais qui ont opté pour le modèle chinois, leurs habitants portent toujours les stigmates de l'histoire, explique Ivan Krastev. Les partis populistes ne s'y sont pas trompés, qui en ont fait leurs terres d'élections privilégiées. Vingt-huit ans après la chute du Mur, le rideau de fer semble toujours là... Sommaire.

Avant et après l’armistice, les Empires russe, austro-hongrois et allemand laissent place à de nouveaux Etats qui tentent alors de s’affirmer, au besoin par les armes.

Si, pour l’Occident, la paix revient avec l’armistice, dans l’autre moitié de l’Europe, de nouveaux conflits éclatent. Et leurs conséquences sont encore perceptibles de nos jours.

Depuis la crise financière de 2008 et les crises de toute nature qui ont suivi, l’Union européenne improvise. Elle est prise en défaut dans la « politique de la règle » dont elle avait fait sa marque distinctive par rapport à la « politique de l’événement » réclamée par les circonstances : tel est le diagnostic sans complaisance formulé par Luuk van Middelaar en connaisseur averti de la construction européenne et des arcanes bruxellois.

Comme d'un miroir brisé, d'une mémoire fracassée, le romancier israélien, disparu en 2018, ne cesse de rassembler les éclats de vie de celui qu'il fut et demeure grâce à l'écriture : le survivant orphelin. Sommaire. Bris de vie. Une voix d'outre-enfance. Lumineuse présence.

Rencontre avec la prix Nobel de Littérature 2018, Olga Tokarczuk, lors de son passage à Paris. Elle nous a accordé cet entretien au théâtre de l'Odéon, le 25 novembre 2019, devant une salle comble. Elle s'y fait aussi érudite, subtile, que politique.

C'est n'est pas une guerre qui eut raison de l'Union soviétique en 1991, mais un élan réformateur venu de Moscou. En ouvrant grand ses portes au marché et à la démocratie libérale, la Russie pensait rejoindre la grande famille occidentale. Les Occidentaux interprétèrent la fin de l'URSS comme une reddition, verrouillant leurs gains stratégiques sans tenir compte des intérêts russes ou du droit international. Sommaire. Le géant soviétique s'affaisse. Cure de jouvence pour le néolibéralisme en Europe de l'Est. Le «nouvel ordre international» n'a duré qu'un jour.