Sarkozy l'atlantiste récupère la commémoration de l'Appel du 18 juin, Villepin se prend pour mongénéral... S'il excite encore quelques politiciens, de Gaulle n'intéresse plus les Français.

Véritable "miracle de la conscience nationale", la libération de Paris a permis à l'homme du 18 juin de refermer l'épisode infamant de l'occupation allemande et de la collaboration. Réexamen de ces heures où il gagne une bataille très politique.

En 1966, de Gaulle retire la France du commandement intégré de l'Otan. Rupture majeure ? En fait un symbole politique dont les conséquences sont surtout économiques.

Entre action et politique, il fut un homme clé du BCRA, gaulliste dans la France occupée.

Des candidats à la primaire de droite, une ancienne ministre sarkoziste en quête de rédemption, mais aussi un président socialiste, un ex-Premier ministre incognito et même un vice-président du Front national. Quarante-six ans après sa mort, le général de Gaulle s'affirme comme le repère de toute une classe politique déboussolée, qui vient s'incliner devant sa sépulture et se presse dans son ancienne résidence, la Boisserie.

"La France est veuve", annonce le président de la République, Georges Pompidou, le 10 novembre 1970.

En 1935, une relation étroire s'établit entre le lieutenant-colonnel inconnu et l'homme politique. Elle trouveson point d'orgue avec la nomination de Charles de Gaulle au secrétariat d'Etat à la Guerre en juin 1940...

Dans le premier tome de la biographie qu'il consacre à l'homme du 18 juin, Max Gallo nous trace le portrait d'un chef à la forte personnalité, sûr de ses choix...

Après les disparitions de Moulin en juin 1943 et de Brossolette en février 1944, de Gaulle, avec la mort de Leclerc dans un accident d'avion, perdait son dernier héritier politique.