Conflits, affrontements polémiques... Notre quotidien se noie sous les informations de ce qui nous divise, sous les constats de nos désunions. Au point de faire parfois oublier l'autre versant, tout aussi immense, celui de nos attachements, de nos retrouvailles, de nos solidarités. De quelle nature est donc ce lien humain, qui se tient à l'arrière-plan des déchirures ? Est-il inné ? Pluriel ? Spontané ? Sans cesse à construire ? Pour répondre à ces questions, Roger-Pol Droit explore ces " nous " auxquels nous participons et qui nous constituent : le " nous " de la famille, celui des amis et des amants, de ceux qui parlent une même langue, le " nous " des citoyens, le " nous " de l'humanité sans oublier le " nous " des vivants, toutes espèces rassemblées. Dis-moi de quel " nous " tu parles, je te dirai ce qui le tisse et nous relie aux autres telle est la maxime de cet essai incisif, qui éclaire cette question urgente d'une lumière inattendue.

Pour l'auteur, les musulmans d'Occident sont définitivement inscrits dans leur pays respectif. Ils ne doivent plus se considérer sur un sol étranger, gouvernés par la contrainte. Ils doivent se sentir chez eux et porter témoignage de leur religion, de ce qu'ils sont, de leurs valeurs, dans des sociétés sécularisées. Ils doivent être des musulmans sincères et pratiquants et des citoyens européens. ©Electre 2015

Récit de treize journées de liesse populaire où l'impression d'union nationale a régné en France, de l'entrée d'Henri IV à Paris en 1594, à la victoire de la France lors de la Coupe du monde de football de 1998. ©Electre 2015

Devant la montée des crispations, des extrémismes et de l'angoisse, l'auteure notamment de Toulon sous le Front national propose ici une vision optimiste du monde actuel. Elle montre que ces crises peuvent être profitables si elles deviennent des facteurs d'émancipation, de progrès techniques et poussent à la recherche de l'harmonie entre les différentes identités. Electre 2015

Jean-Claude Kaufmann est sociologue, directeur de recherche au CNRS. Parmi ses nombreux livres : L'Invention de soi. Une théorie de l'identité (Armand Colin, 2004).

Une réflexion autour du débat européen, omniprésent sur la scène médiatique, et de la montée concomitante des partis extrémistes. Adoptant un point de vue autant politique que psychologique, l'auteure interroge les peurs et les fantasmes qui se cristallisent autour du phénomène de l'immigration et qui fragilisent l'Europe. ©Electre 2019

Depuis le 11 septembre 2001, c'est par milliers que les démocraties modernes comptent leurs citoyens assassinés, victimes d'une guerre identitaire. Nous n'en sortirons victorieux qu'à la condition de transmettre la connaissance et l'amour de notre démocratie. Mais comment faire si l'histoire de celle-ci n'est pas enseignée ? Et pire encore, si cette histoire, qui est la nôtre, fait l'objet d'un rejet, d'une scandaleuse dissimulation ? Pendant des siècles, l'Europe de l'Ouest était les confins du monde connu où les exclus, les commerçants, les aventuriers, les convertis de toutes sortes sont venus s'amalgamer pour inventer une civilisation où tous seraient des citoyens de plein droit. Notre précieuse identité, c'est d'abord celle d'un peuple de bâtards, seul capable de penser le droit et la liberté universels. Il y a en chacun de nous un Grec, qui, depuis deux mille cinq cents ans, arpente l'agora en améliorant sa définition du juste et de l'injuste, un Juif qui ne cesse d'interroger la langue pour lui faire dire un droit universel, et tout un peuple de bâtards qui met son génie à leur prêter main-forte. Voilà notre véritable identité, celle que nous devons chérir (avant toutes les autres). Cette identité, elle est ce que nous sommes de plus élevé. Elle est la seule qui vaille qu'on la revendique haut et fort, que notre fierté la féconde, qu'on la défende quand elle est attaquée, et qu'on l'aime passionnément. Pour l'heure, elle est une Belle au Bois Dormant. Cachez cette identité que je ne saurais voir se penche sur elle pour lui dire que l'heure du réveil est venue.

Une enquête sur la manière dont ont été considérés les corps des auteurs des attentats suicides de New York (2001), Madrid (2004) et Londres (2005). L'auteure montre que leur enterrement n'est un enjeu ni juridique, ni politique, ni diplomatique, mais pose la question du territoire comme appartenance, face à des djihadistes qui se revendiquent de l'oumma, nation globale sans frontières. ©Electre 2015

Réflexions critiques sur la modernité. Dénonçant le politiquement correct, le philosophe aborde tour à tour la question de l'identité nationale, l'immigration, les atteintes à la laïcité, la crise de l'école, les modes de vie contemporains et l'évolution des moeurs. Electre 2015

Depuis les années 1990, le niveau des équipes de football arabes est en hausse. De plus en plus de joueurs arabes intègrent les clubs juifs et l'équipe nationale israélienne. Le football est donc à la fois un champ de protestation et d'intégration sociale. Selon l'auteur, il sert plutôt de catalyseur au conflit, à défaut d'une politique d'intégration globale israélienne. ©Electre 2017

Une analyse de l'évolution sociologique et ethnologique des réalités corses. L'auteur examine les transformations de l'île depuis le milieu du XXe siècle dans les domaines de l'agriculture, du tourisme ou encore de la construction immobilière. Il montre aussi l'origine des revendications nationalistes. ©Electre 2018