Il faut bien la plume d'un poète et d'un écrivain pour prendre la mesure du choc que constitue pour un petit pays paisible comme l'Islande l'effondrement de son système financier. Après la stupeur, c'est la colère qui remonte en repensant à l'arrogance prétentieuse des affairistes qui, au milieu d'un large consensus politique, ont monté une économie de casino, et à leur irresponsabilité présente.

Lumière sur le redressement exemplaire de l'Islande qui a pourtant été touchée de plein fouet par la crise financière et l'effondrement de son système bancaire en 2008. En 2016, le pays affiche une santé économique resplendissante : une dette nette en recul, une croissance de plus de 3% et un taux de chômage de 2,7%. Toutefois, malgré son redressement, les promesses de refondation du contrat social restent à accomplir.

Après une croissance dopée dans les années 2000 par le boom financier, le pays a été laminé par l'endettement et le chômage. Rencontre avec une famille islandaise en plein doute sur son avenir, passée en deux ans de la prospérité à l'incertitude.

Analyse, en mars 2012, du redressement économique de l'Islande, un pays très durement touché par la crise économique de 2008 et qui a refusé de renflouer ses banques et de régler ses dettes, à contre-courant de ses voisins européens. Un pari réussi qui a permis à l'Islande de renouer avec un taux de croissance de 2 % et de faire baisser son chômage à 6 %. Dévaluation de la monnaie, exploitation des richesses naturelles, surveillance des investissements étrangers font partie des clés de ce redressement spectaculaire.

Le pays était exsangue, victime de la mégalomanie des ″Vikings de la finance″. Moins de cinq ans après la déroute, tout lui sourit de nouveau : un taux de croissance positif, un chômage en baisse et, surtout, des habitants qui ont retrouvé foi en l'avenir. Reportage.