Quand notre tendance naturelle aux explications magiques rencontre un contexte social explosif, les accusations de sorcellerie prennent une ampleur tragique, comme l'illustre avec brio le récit de la romancière britannique Elizabeth Gaskell.

Qu'il s'agisse du travail, des relations conjugales, des réseaux sociaux ou de la vie marchande, nous vivons hantés par le spectre de la manipulation. Mais de quoi parle-t-on au juste ? Toute forme d'influence est-elle nécessairement manipulatoire ? Nous y verrons plus clair en distinguant les divers formes de la manipulation. Sommaire. David Cohen : "La manipulation est une science appliquée". Le jeu de mains du marché. Nudge, la manipulation bienveillante. Le soft power, une arme de séduction. Quand Internet nous mène par le bout du clic. La manipulation mentale, deux siècles de fantasmes.

Comment se construit une relation entre dominants et dominés ? Comment est-il possible de manipuler quelqu'un qu'on aime, voire de se manipuler tout seul ? Quand il ne s'agit pas de se laisser envoûter par les images ou d'être ensorcelé par les pièges de la société marchande... Tour d'horizon des modes opératoires de la manipulation. Sommaire. Quand la parole nous trompe. Dominant-dominé, anatomie d'une relation. L'art de se manipuler tout seul. Comment vendre un frigo à un Inuit. Quand les images fabriquent l'opinion. Manipulez qui vous aimez !

Après avoir compris les ressorts de la manipulation, il s'agit désormais de se familiariser avec quelques idées et méthodes permettant de s'en protéger. On y apprend notamment comment débusquer les menteurs, se dégager d'une relation d'emprise ou aiguiser son sens critique. Mais on y découvre également pourquoi l'empathie n'est pas toujours bonne conseillère ! Sommaire. Serge Tisseron : "Les pièges de l'empathie". Démasquer les menteurs. Aiguiser le sens critique. Un "jeu" pour sortir des impasses. Se soumettre... en toute liberté.

Bien sûr, le nationalisme, le racisme, le sexisme ou l’homophobie ont de multiples causes. Elles sont sociales, économiques, culturelles… Mais la permanence des guerres et des discriminations à travers l’histoire interpelle : n’y a-t-il pas aussi autre chose en jeu, qui tient à notre nature profonde ? C’est en effet ce que les chercheurs ont découvert, à travers ce qu’ils qualifient de « biais tribal » : une tendance à favoriser le groupe auquel on appartient, même quand il est totalement artificiel – parfois construit par simple tirage au sort dans les expériences !

Dans d'étonnante sorties médiatiques, certains observateurs ont tenté de rendre l'Ukraine responsable de sa propre agression. Une distorsion du jugement qui repose sur au moins deux biais psychologiques.

La vulgate médiatique ou politique réduit la violence à sa plus simple expression : directe, aveugle et a priori dépourvue de sens. La violence se déplore et se condamne. Oser la comprendre, serait-ce l’excuser ? Ce numéro de la "Revue Projet", coordonné en lien avec le pôle formation du Ceras, récuse le sous-entendu de cette question. Aucune violence ne s’affronte sans être nommée et, ainsi, approchée.

Dans une étude récente, des chercheurs français viennent de montrer que des neurones impliqués dans le toucher sont aussi cruciaux pour socialiser. Et si nous avions besoin de plus de contacts... au sens propre ?

Les éloges ont le pouvoir de valoriser une personne et de l'encourager dans ses apprentissages et son développement. Mais attention : mal dosés, ils ont des effets démotivants et déstabilisants. D'où des conseils sur mesure pour bien adresser ses compliments.

Les conversations informelles sont une part importante de la vie sociale, que ce soit au travail, en soirée ou entre voisins. Pour les réussir sans paraître ennuyeux ni intrusif, certaines règles sont utiles à connaître !

La tendance à s'indigner sur les réseaux sociaux reposerait sur un malentendu : chacun croit que l'auteur d'un tweet critique est littéralement scandalisé, alors qu'il ne l'est pas tant que cela. D'où une escalade psychologique désastreuse.

Les humains sont-ils nés pour l’entraide et la coopération, ou sont-ils égoïstes et prédisposés aux conflits ? On a mis en évidence que dès 18 mois, les enfants manifestaient des comportements spontanés d’entraide. Notre cerveau serait ainsi configuré pour coopérer. D’ailleurs, si tel n’était pas le cas, comment notre ancêtre 'Homo sapiens' aurait-il survécu ? Mais alors, pourquoi l’actualité internationale ne nous montre-t-elle qu’une accumulation de conflits et de violences ? Le dossier de ce numéro lève un coin du voile sur cet apparent paradoxe. Sommaire. L’humain, champion de l’entraide.