Pointant fièrement son nez vers le Grand Ouest, comme pour s'extirper de la gadoue continentale, la Bretagne jouit d'une réputation de rude authenticité. Pour le candidat à l'exode qui rêve de se rempoter dans un autre monde sans nécessairement quitter l'Hexagone, c'est la terre idéale.

La qualité de vie en milieu urbain est devenue un enjeu décisif, mais les élus naviguent à vue entre les souhaits contradictoires de leurs électeurs.

Le mouvement est devenu un vrai phénomène. De plus en plus de Français quittent les métropoles pour se mettre au vert... tout en gardant leur emploi en ville. Un parcours semé d'embûches avec à l'arrivée le Graal : le pavillon et son carré de jardin.

Ils sont 63,6 millions, mariés, pacsés, divorcés ; ils ont peur du déclassement social et sont en quête de valeurs ; ils aiment dormir, manger, surfer ; ils croient peu en la politique - quoique, localement... Combien iront voter ?

La Côte d'Azur n'est plus seulement le paradis des oligarques. De plus en plus de familles russes s'y installent. A Nice notamment, où femmes et enfants vivent pendant que les pères travaillent à Moscou. Une nouvelle diaspora attirée par la douceur de vivre "à la française", mais aussi par le système de santé et d'éducation. Et que la municipalité accueille à bras ouverts.

"Un pays merveilleux", où il fait "bon vivre et débattre", où les gens sont certes râleurs, mais aussi engagés, ouverts, solidaires... Dans une récente étude, des étudiants venus du monde entier plébiscitent l'Hexagone. Un portrait optimiste et sans cliché qui redonne espoir. Et rappelle que la morosité n'est pas contagieuse.