Exprimé avec une poésie puissante, "Paroles d'un croyant" est un appel pressant à la liberté et à l'égalité de tous les hommes que seule une redécouverte de la charité permettra d'atteindre. Cette charité est révoltée contre l'État et même contre l'Église, complice de l'État pour régner sur les faibles. C'est la fraternité qui constitue la doctrine même du Christ et qui a été perdue. C'est cette fraternité qu'il faut retrouver à travers les luttes sociales. C'est désormais l'esprit de Dieu qui devra dominer toute réforme sociale. Un livre majeur de la pensée politique française – le texte fondateur du catholicisme social –, à rédécouvrir aujourd'hui

Jean-Marie et Félicité Lamennais ont tous deux été prêtres et ont travaillé ensemble au début de leur vie. Mais, si Jean-Marie (1780-1860), fondateur des frères de l'Instruction chrétienne, est aujourd'hui en cours de béatification, Félicité (1782-1854), dont les écrits ont bouleversé le siècle, a été condamné par l'Eglise.

4ème de couv : "De 1879 à 1939, l'abbé Mugnier a tenu un journal : soixante ans de vie sacerdotale et mondaine de celui qu'on a pu appeler le «confesseur des duchesses». Dans les salons parisiens les plus huppés, l'abbé Mugnier offrait pourtant l'aspect déconcertant d'un curé de campagne, avec ses gros souliers carrés et sa soutane élimée. Il s'était imposé par les qualités les moins faites pour réussir dans un tel univers : la modestie, la sensibilité et la fraîcheur d'âme. Mais il admirait cette société et aimait plus encore la littérature. Les grands écrivains français (... et les autres) se retrouvent dans ce journal. Ils sont tous là, mêlés aux gens du monde, aux hommes politiques. C'est le «temps retrouvé», le monde de Proust qu'évoque jour après jour ce journal, document irremplaçable, et merveilleux roman de moeurs"

Hugues-Félicité Robert de Lamennais1, né le 19 juin 1782 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et mort le 27 février 1854 (à 71 ans) à Paris, est un prêtre français, écrivain, philosophe et homme politique. Ultramontain à ses débuts, plus papiste que le pape, Lamennais connut une évolution qui fait de lui un précurseur du catholicisme libéral, du catholicisme social, ainsi que de la démocratie chrétienne. En 1833, il renonce à ses fonctions ecclésiastiques et publie l'année suivante Paroles d'un croyant qui fut condamné par le pape Grégoire XVI et marqua ses contemporains. En 1848, il est élu député à l'Assemblée nationale. Il meurt en 1854, alors qu'il est toujours brouillé avec l’Église, et selon ses volontés, il fut enterré civilement.