Confrontés à une guérilla vieille d'un demi-siècle, les Tamouls sri-lankais ont choisi la voie de l'émigration. Au coeur du Xe et du XVIIIe arrondissement parisien, ils ont construit des temples, créé une station de télévision et reproduit leur univers...

Ces derniers mois, la reprise des combats entre le gouvernement et les séparatistes tamouls a jeté sur les routes du Sri Lanka des dizaines de milliers de civils terrorisés.

Le gouvernement sri-lankais a bloqué en juin 2010 l'arrivée d'une délégation d'experts de l'ONU chargés d'enquêter sur les violations des droits humains commises durant l'année précédente, quand l'armée écrasa les Tigres de libération de l'Eelam. Alors que le président Mahinda Rajapakse a consolidé son pouvoir et se refuse à toute ouverture en direction des Tamouls, ceux-ci font souvent leur la défaite des Tigres et craignent d'être colonisés par la majorité cinghalaise bouddhiste.

Selon l'ONU, plus de 6 500 civils ont été tués et 14 000 blessés depuis que l'armée a lancé en janvier 2009 son offensive pour mettre un terme au conflit amorcé en 1972

Les Tigres au Sri-Lanka sont vaincus. Mais est-ce pour autant la fin de la question tamoule, qui n'a cessé d'agiter puis de déchirer cette île, qui frôle le sud de l'Inde, depuis son indépendance en 1948 ?