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Open access

la schizophrénie française (mars 2013)
01 octobre 2011
Auteurs
Numéros de page :
11 p. / p. 104-114
Ce texte avait été publié le 8 mars 2013 sur le carnet Hypothèses de la revue de sciences humaines "Tracés". Il reflétait des interrogations communes au comité de rédaction de la revue. Il s'inscrivait dans un contexte particulier et répondait à une actualité précise, que l'introduction du texte rappelle : mise en vente d'articles en accès libre par un portail du CNRS, partenariat entre le CNL et Cairn en défaveur de l'open access, réactions des revues françaises suscitées par une recommandation européenne. Un des buts premiers ici était de mettre en lumière les contradictions des politiques publiques vis-à-vis de l'accès libre des articles scientifiques, et d'expliquer pourquoi ces contradictions rendaient très difficiles les choix à effectuer par les revues. Ces incohérences sont désormais moins présentes, notamment car le CNRS a considérablement éclairci ses positions sur le sujet. Mais si les objectifs paraissent aujourd'hui plus clairement établis, les directives politiques sur le moyen d'y arriver souffrent toujours en partie du même manque de cohérence, souvent en raison du morcellement des aides à la publication. L'autre objectif de ce texte était, à partir de l'expérience d'une revue, d'expliquer que le passage à la diffusion en accès libre avait nécessairement un coût initial, mais que celui-ci était bien inférieur à ce que les bibliothèques paient in fine pour acquérir des revues payantes. Une véritable politique publique de l'open access est donc une opération rentable pour l'Etat à long terme, mais elle doit s'accompagner d'un investissement financier initial. Force est de constater que la réflexion politique a moins progressé sur cette dimension budgétaire.
Note Générale : Fait partie d'un dossier de 10 articles intitulé "Economie et politique de l'« accès ouvert » : les revues à l'âge numérique".