Dans quelques semaines s'ouvrira à Toulouse le procès du "tueur de la Haute-Garonne". L'acte d'accusation est implacable : six viols et cinq meurtres. Mais les policiers restent persuadés que ce macabre bilan est beaucoup plus lourd.

Chez le juge d'instruction, le tueur en série a lâché de nouvelles bombes et multiplié les mises en cause.

Qui croire ? Que croire ? Un vent mauvais souffle sur la ville rose. L'affaire Alègre, de révélations en démentis, n'en finit pas de distiller ses poisons.

Rétractions, rebondissements, pistes brouillées polluent une enquête difficile, qui se poursuit dans la tourmente.

Le magistrat accusé par "Patricia" et "Fanny" d'être au coeur du réseau sadomasochiste de Toulouse s'explique en détail sur l'affaire Alègre.

Prostituée depuis l'âge de 13 ans, Laurence, qui fut l'amie du tueur en série, lève une partie du voile sur le passé ténébreux de la Ville rose.

On savait depuis longtemps que rien ne tenait dans les accusations des ex-prostituées contre les notables toulousains. On découvre aujourd'hui les méthodes peu orthodoxes utilisées par les gendarmes. Pourtant la justice n'a pas clos le dossier qui met en cuase Dominique Baudis et les magistrats de la ville. Et les rumeurs courent toujours.

Comment expliquer que le tueur en série ait pu sévir si longtemps sans être inquiété ? Des meurtres ont-ils été hâtivement classés "suicides" ?

Le scandale avait éclaté dans le bruit et la fureur au printemps 2003. L'enquête se poursuit aujourd'hui dans un silence feutré.

Des policiers, des magistrats, des notables sont mis en cause par des prostituées dans une enquête criminelle. Dominique Baudis, l'ancien maire, a choisi de démentir publiquement les accusations qu'elles portent contre lui.

A l'évidence, Nadja D., découverte morte en 1987, étranglée, n'avait pas mis fin à ses jours, comme l'avaient prétendu les policiers. L'enquête - une de plus - vient d'être rouverte.