Dans "La Chambre bleue" de Mathieu Amalric, Laurent Poitrenaux compose par petites touches un personnage de juge d'instruction consciencieux et délicat.

Ensemble à la ville, comme à l'écran dans "Fin août, début septembre" d'Olivier Assayas et bientôt dans "Trois ponts sur la rivière" de Jean-Claude Biette, Jeanne Balibar et Mathieu Amalric dialoguent sur le métier d'acteur et la "vraie vie".

Faute de chiffres, on ne sait pas encore si le régime tropical qui a régné sur Paris durant quelques semaines a favorisé les tenanciers d'endroits frais, piscines et salles de cinéma. Pour les secondes, il fallait avoir un grand désir de climatisation, car les films proposés déclenchaient rarement l'envie de les consommer toutes affaires cessantes.

Mathieu Amalric adapte Simenon et offre un film béant, sans réponse, qui se coltine les affres de l'amour et la douleur des hommes.

Titres recensés : "Deux jours, une nuit" ; "La Chambre bleue" ; "Bird People" ; "Yasujiro Ozu" ; "Au fil d'Ariane" ; "Le soleil brille pour tout le monde" ; "Black Coal" ; "Et maintenant ?".

Quatre ans après son Prix de la mise en scène pour "Tournée", Mathieu Almalric revient à Cannes (Un Certain regard) avec son cinquième film. "La Chambre bleue". Une adaptation de Simenon portée par un art consommé de la débrouille. Réalisateur par passion, acteur par raison, il envisage son cinéma comme un travail artisanal.

Adapté de Simenon, tourné en cinq semaines, le film de Mathieu Amalric est d'une précision haletante. Rencontre.