Jamais depuis Kubrick, ne nous auront été montrés avec une telle intensité la fureur d'un objet, les hurlements de l'instinct et la solitude absolue qui sont les traits de notre condition.

Une nouvelle fois Paul Thomas Anderson nous a épatés. Bien que cette adaptation du réputé inadaptable Thomas Pynchon brasse tous les thèmes de prédilection du cinéaste (la décadence, la perte des certitudes, l'impossible quête du bonheur), dans une Californie qu'il aime toujours autant filmer, "Inherent Vice" ne ressemble à aucun de ses films. S'il fallait absolument une référence, on pourrait citer "Le Privé" d'Altman. Et pas seulement parce que l'action se situe en 1970.

"Boogie Nights" était déjà un film qui forçait l'attention. "Magnolia" est définitivement un film d'épanouissement.

La transformation complète d'Adam Sandler n'est que l'une des surprises que réserve "Punch-Drunk Love", de Paul Thomas Anderson, l'un des auteurs les plus inventifs du cinéma américain contemporain.

"Punch-Drunk Love" a de quoi déconcerter. Si le public peu exigeant des comédies américaines où P.T. Anderson a été chercher son interprète principal n'y trouvera pas son compte, le cinéphile qui avait goûté aux vastes fresques de "Boogie Nights" et de "Magnolia" peut également, en un premier temps, se sentir perdu.

Avec "Punch Drunk Love", l'auteur de "Magnolia" a pris le risque de changer de cap. Quitte à se tromper. Ce qui lui a valu bien des tracas... et le prix de la mise en scène à Cannes !

A 42 ans, PTA compte déjà une filmo monstre : ″Boogie nights″, ″Magnolia″, ou ″There Will Be Blood″. Il sort aujourd'hui ″The Master″, plongée à la source de la scientologie. Rencontre.