Devant un marché de l'art qui consomme les oeuvres comme des produits, les artistes ripostent et font l'école buissonnière.

Des grèves, des difficultés financières, des morts... Heureusement, la BD française s'est surpassée cette année.

De Jean Rolin à Jonathan Franzen, d'Emmanuel Carrère à Eric Reinhardt, de Marie Darrieussecq à Nicole Krauss, un nombre impressionnant d'étoiles de la littérature a métamorphosé l'année 2011 en une constellation d'oeuvres étincelantes.

La révélation ″Homeland″, les Anglais en forme, le boom de l'édition. 2011 a été explosive pour les amateurs de séries.

Le retour de Rayman, ″Uncharted 3″, ″Child Of Eden″ parmi tant d'autres : en 2011, une avalanche d'excellents jeux s'est abattue sur les joueurs. Cela n'a pas empêché la crise de mettre en déroute nombre de studios.

Marquée par la disparition de Steve Jobs, 2011 aura surtout consacré l'omniprésence du numérique - des tablettes aux révolutions arabes - et des quelques grands acteurs qui s'en partagent l'essentiel. Tour d'horizon d'une année foisonnante et survoltée.

De la danse SM, des pièces inspirées par des mangas ou des docu-fictions, des policiers devant les théâtres : une année pleine de surprises.

De ″The Tree Of Life″ à ″Melancholia″, beaucoup de films en 2011 avaient la tête dans les étoiles afin de répondre à leurs questionnements terrestres.

Alors que s'effondraient certaines valeurs sûres (R.E.M., Radiohead), de nouveaux sons et visages sont apparus dans le monde entier. Des Black Keys à Anthony Joseph, de WU LUF à Tinariwen, la musique, plus que jamais, parle toutes les langues.

Grâce à sa puissance de fascination, la télé résiste à la numérisation à tout-va, quand le téléspectateur, via tablettes et réseaux, se mue peu à peu en ″télénaute″. De désastres en rebondissements, de Fukushima à DSK, l'année médiatique aura été dopée par le choc des images.

Après une année 2010 très médiocre, l'enrichissement des collections publiques en 2011 est reparti à la hausse. Selon des données (provisoires) du Palmarès des musées 2012, les acquisitions des musées français ont représenté environ 98 millions d'euros, un niveau comparable à 2008. Mais la pertinence de ces chiffres doit être relativisée dans la mesure où Le Louvre, Orsay et le Centre Pompidou pèsent d'un poids considérable dans ce total, près de 80%.