Journaliste et écrivain ivoirien, Venance Konan retrace la marche vers le pouvoir d'Alassane Dramane Ouattara. Marqué par des retournements d'alliances, un condensé de l'histoire de la Côte d'Ivoire et des ravages de la colonisation.

Terré dans son bunker souterrain, Gabgbo a cru jusqu'au dernier moment qu'il s'en sortirait : parce qu'un ″woudy″ ne recule jamais !

Le président Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, le chef des forces rebelles qui contrôlent le nord du pays, ont signé le 5 février 2007 à Ouagadougou un accord qui pourrait permettre de réunifier la Côte-d'ivoire.

Menacée par la justice internationale, l'ex-première dame de Côte d'Ivoire symbolise les dérives du pouvoir absolu. Femme d'autorité, de convictions et d'influence, elle incarna pendant dix ans la "co-gérance" de la République, auprès de son mari, Laurent Gbagbo. L'intransigeance de cette ancienne communiste convertie à l'évangélisme et au mysticisme la conduira à sa perte. Portrait.

Le journaliste et écrivain ivoirien Venance Konan dresse un portrait sans concessions du président sortant. Il lui demande de respecter le choix du peuple pour ″ne pas finir comme Adolf Hitler″.

Si la communauté internationale reste plus longtemps les bras croisés face au drame ivoirien, elle va se retrouver sur la sellette.

Face à la détermination du président sortant et malgré le soutien occidental, les membres de la CEDEAO ne sont plus aussi sûrs de vouloir le chasser. Le Ghana serait même enclin à changer son fusil d'épaule.

Alors que la communauté internationale s'est empressée d'intervenir en Libye, elle semble accepter la répression menée par le clan Gbagbo. Une attitude inadmissible, estime un quotidien ivoirien.

Pour ce journal burkinabé sympathisant de Ouattara, la capture de l'ancien président était la seule solution.

La Cour pénale internationale souhaite engager une procédure sur les crimes commis pendant la crise ivoirienne de 2010-2011. Une décision qui inquiète le président Ouattara, qui aurait préféré que cette question se règle en interne.

Pendant les troubles, près de 20 000 Ivoiriens ont fui vers le Ghana voisin. Malgré les déclarations du président Ouattara, ils hésitent à rentrer.