À quoi servent (vraiment) les économistes ?

Anthropologue, sociologue, ex-financier, Paul Jorion est un des rares économistes à avoir anticipé, dès 2004, la crise des subprimes. Il reste très pessimiste.

Maintenant que nous disposons de travaux donnant une vision transformée du développement économique et de la place de l'Europe dans la mondialisation, qu'en résulte-t-il pour les économistes ? Couverture d'une économie à l'international signifie bien plus qu'un jeu des avantages comparatifs : en Europe comme en Asie, c'est un bouleversement social complet.

Pour Frédéric Lebaron, les oppositions théoriques entre économistes expriment moins des divergences idéologiques que des différences de statut au sein de la discipline.

De jeunes chercheurs s'attellent à disséquer l'univers des économistes. Un nouveau courant de la sociologie est né.

Que propose ce grand économiste libéral américain ? Des recettes keynésiennes : revenir au contrôle des changes dans les pays menacés et préférer la croissance à la monnaie. Sinon, dit-il ce sera les années 30.

Ce chercheur atypique qui croit aux vertus de l'impôt redistributeur secoue avec brio le cocotier des idées économiquement correctes. Mais qui y croit encore ?

Qui mieux que les récents Prix Nobel de la discipline pouvait désigner, à la demande de "L'Expansion", le meilleur économiste de l'histoire ? Trois "matheux" américains du XXe siècle se partagent le podium.