Professeur, philosophe, romancier, peu importe l'étiquette disciplinaire qui lui est attribuée, ce qu'Umberto Eco a le mieux incarné, c'est le fait qu'avoir des idées est de l'ordre du comique. Si penser, c'est comme rire, rire n'est-il pas une manière de régler ses comptes avec la mort ?

Vous en avez sûrement entendu parler ici ou là : les véritables auteurs du 11-Septembre ne seraient pas ceux que l'on a accusés ; l'homme n'aurait jamais vraiment marché sur la Lune ; et la mort de la princesse Diana ne serait pas un accident... De fait notre sondage l'illustre : nous ne sommes pas insensibles à ces récits de machinations occultes. Les psychologues sont même en train de démontrer que notre propension à croire à des histoires pas du tout raisonnables a une explication parfaitement rationnelle. Notre cerveau est programmé pour croire au complot !

Loïc Nicolas, chercheur à l'Université libre de Bruxelles et formateur en argumentation, auteur des « Rhétoriques de la conspiration » (Editions du CNRS, 2010) et de « Discours et liberté » (Classiques Garnier, 2015), décode comment les théories du complot s'insinuent de plus en plus librement dans les médias. En cause, les réseaux sociaux, la peur collective qui s'intensifie, la course à l'audimat, la difficulté à instaurer une bien-pensance.

L'athéisme n'est pas une entreprise de tout repos pour qui veut trouver un sens à l'existence. Aujourd'hui, nombre de penseurs cherchent à nouveau dans la religion des ressources pour penser notre monde.