Aurore Lalucq (économiste et codirectrice de l'Institut Veblen pour les réformes économiques, et auteur de "Faut-il donner un prix à la nature ?") revient ici sur la fiscalité verte qui n'est pas parvenue à s'imposer en France. Quelles solutions permettraient de penser un système fiscal juste et écologique ? Et pourrait-il, à lui seul, assurer une transition plus globale ? Points abordés : la fiscalité écologique la plus faible d'Europe ; de l'importance du débat ; réforme fiscale globale ; réhabiliter les règles.

Tout sur Hulot. Au terme d'un bras de fer, l'éminence verte de l'Elysée a obtenu la création d'une taxe carbone, nouvelle fiscalité qui pourrait bouleverser bien des habitudes.

Lumière, en février 2012, sur la stratégie de l'entreprise française Bionersis (spécialiste dans la valorisation du biogaz de décharge) qui profite des retombées du protocole de Kyoto par lequel l'United Nations Framework Convention Climate Change (UNFCCC, branche des Nations unies dédiée à la lutte contre le réchauffement climatique), incite les entreprises occidentales à financer des projets de réduction des gaz à effet de serre dans les pays émergents en contrepartie de crédits d'émission (credit emission right, CER).

L'Allemagne va augmenter les taxes sur les billets d'avion et diminuer la TVA sur les voyages en train. En Belgique, nul n'ose imposer des taxes, par crainte de la concurrence des aéroports des pays voisins.

Justice sociale et écologie sont-elles compatibles ?