Drame national en Corée du Sud après que le Pr Hwang a été convaincu de fraude. La communauté scientifique s'inquiète des retombées négatives du scandale.

L'histoire des sciences n'est pas avare en supercheries - les bébés clonés des raéliens en seraient-ils de nouveaux avatars ? Déjà, en 1912, la découverte en Angleterre du crâne de l'homme de Piltdown, vieux de 500 000 ans, se révélait n'être rien d'autre qu'une mystification.

Plagiats, falsifications... l'histoire des sciences est jalonnée de fraudes en tout genre. Mais depuis l'incroyable supercherie du faux ″homme de Piltdown″ qui, il y a un siècle, abusa tout le monde, le problème a explosé, dopé par l'obligation de publier et la course aux financements. Des garde-fous se mettent en place car il y a urgence : il en va de la crédibilité de la science.

Le comité scientifique de la réputée Social Text n'y a vu que du feu : il autorise la publication, en mai 1996, d'une supercherie signée par un jeune physicien, Alan Sokal, qui veut dénoncer les "inepties" et les "préjugés" des cultural studies.

Nicolas Chevassus-au-Louis s'interroge sur un phénomène en expansion : les chercheurs "fraudeurs". Il fait le point dans un livre intitulé "Malscience, de la fraude dans les labos".

Comment des douzaines de jeunes chercheurs coréens et une chaîne de télévision se sont alliés pour démontrer ce que les experts de l'illustre revue "Science" n'avaient pas su voir : l'idole de la biologie coréenne avait menti sur toute la ligne.

Manipulateur génétique ou génie de la manipulation ? Le biologiste coréen célébré par le magazine "Science" comme un pionnier du clonae thérapeutique, adulé dans son pays comme un héros national, était un formidable imposteur.

De plus en plus courantes, les pratiques douteuses se développent dans l'impunité.

Plagiats, truquages de données, inventions de citations... La vie intellectuelle a connu son lot de scandales en 2012. La course au succès ferait-elle tourner les têtes ?

Le nombre des fraudes scientifiques s'accroît depuis quelques décennies. Les raisons sont multiples et tiennent aussi bien à des individus peu scrupuleux qu'au fonctionnement du système de recherche.