Entre 1941 et 1943 l'auteur de "L'Espoir" écrivit la biographie de celui des "Sept Piliers de la sagesse". La Pléiade nous donne aujourd'hui à lire ce texte fascinant et inachevé.

Entre ici, André Malraux... Mais lequel ? Qui célèbre-t-on en cet automne Malraux ? A qui l'honneur posthume du Panthéon ? A l'auteur de "L'Espoir" ou au ministre ? Au pionnier du combat anticolonialiste ou au chantre exalté du gaullisme ? A l'esthète ou au soldat ?...

Sa devise : "Culture et courage". Peu de personnages de la littérature collent aussi parfaitement à une époque qu'André Malraux à la sienne. Il a rejoint ceux qui, aujourd'hui disparus, peuplaient son panthéon : Gandhi, De Gaulle, Jean Moulin, Bergamin, Mao. Après ceux de Charles Péguy et de Roger Vailland, Daniel Rondeau fait le portrait du dernier écrivain-idole.

Il a découpé à la scie des statues khmères et révolutionné l'histoire de l'art. Ses essais enfin rassemblés permettent de mieux cerner la personnalité du ministre-écrivain.

Certains prétendent que l'auteur de "l'Espoir" et de "Lazare" est passé de mode. Faux ! Malraux fut plus inspiré que Gide, plus mondial que Mauriac, plus fiable qu'Aragon et plus artiste que Sartre.

Sur l'art, sur le musée imaginaire, sur le destin de la création humaine, sur les "Voix du silence", sur les images parlantes, sur les sourires sculptés, la pensée d'André Malraux dit et ne dit pas. Elle suggère. Elle séduit. Elle interroge. Comment penser cette pensée complexe, énigmatique, troublante ?