Le musée du quai Branly ouvre ses portes le 23 juin 2006. En avant-première, "Beaux Arts magazine" consacre un dossier spécial à l'événement, depuis l'histoire mouvementée de sa conception jusqu'à l'exposition inaugurale de l'ethonologue Georges Condaminas.

Le Musée de Jean Nouvel, Quai Branly, est beau et énigmatique. Le sens y est en suspens. Réunissant des pièces de quatre régions du monde, de milliers de civilisations, hormis les européennes, il met en scène l'inattendu et la fécondité du passage.

Depuis son inauguration par Jacques Chirac, le 20 juin 2006, le musée du quai Branly, dédié aux arts et aux civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et d'Amérique, est sous le feu des critiques. Bien que la presse française se soit montrée enthousiaste, de nombreus anthropologues sont virulents envers la nouvelle institution, à commencer par Bernard Dupaigne, l'ancien directeur du laboratoire d'ethnologie du Musée de l'Homme.

Avec le musée du Quai Branly, voulu par le président de la République, la France s'offre un prototype en matière de musée des Arts et des Civilisations. Un établissement qui se veut à la fois l'héritier et le fer de lance des questions que se pose l'Occident depuis sa rencontre avec le reste du monde.

Inauguré à la fin du mois de juin 2006, le musée du Quai Branly ne s'intéresse pas seulement aux arts premiers, mais aussi à la création contemporaine et à l'interprétation anthropologique des cultures non européennes. En témoigne la première exposition, "Qu'est-ce qu'un corps ?" dont nous publions ici le texte de présentation.

L'anthropologue et africaniste s'interroge sur les ambiguïtés du nouveau musée des arts premiers et sur nos rapports aux mondes primitifs.

Poussée par l'envolée de la dette et l'entrée en vigueur de la LOLF, l'administration commence à réformer sa gestion patrimoniale.

Longtemps baptisé musée des Arts premiers, le musée du quai Branly ouvre ses portes en juin 2006. Son président Stéphane Martin dévoile en avant-première ses orientations.