Il vit à 100 à l'heure, saute d'un avion à l'autre, dort six heures par nuit. Hans Ulrich Obrist, alias HUO, appartient au cercle très fermé des "übercurators", ces commissaires d'exposition que les biennales et les festivals s'arrachent. Une réputation que le codirecteur des Serpentine Galleries à Londres a gagnée en confrontant théorie et marché de l'art dans des lieux inattendus. Plus qu'une star, il est devenu une marque à part entière.

Pendant des décennies, il n'a pas dormi pour tout connaître des artistes et organiser des expositions improbables dans sa cuisine ou sa chambre d'hôtel, d'autres où tout le contenu était à dévaliser, avant de diriger la vénérable Serpentine Gallery de Londres ou de « curater » les réseaux sociaux. À l'heure où il publie son autobiographie fleuve, portrait du critique d'art et commissaire d'exposition le plus connu et le plus influent du monde.