A l'Est, à la lisière de l'Ukraine, le trafic de cigarettes, la contrebande, une économie parallèle qui représente 20% de l'activité économique du pays ; à l'Ouest, des usines neuves, bâties avec les capitaux des voisins allemands... Un monde sépare ces deux Pologne.

Selon une enquête d'Eurostat, le taux de chômage dans les pays candidats à l'Union européenne - sauf Malte et la Turquie, qui ne présentent pas de statistiques - atteint 13 % de la population active, contre 7,3 % pour ses quinze membres actuels.

Pourquoi des vélos-taxis ont-ils fait leur apparition dans les rues de Lodz ? Parce qu'il a bien fallu se débrouiller après la fermeture des usines de textile.

C'est une Pologne forte qui prend la présidence tournante de l'Europe. Dynamique, ouverte sur ses voisins et qui tourne le dos aux dérives xénophobes et populistes de ses anciens dirigeants. En bref, un pays attractif... avant tout pour ses propres exilés.

"Vos entreprises de l'Ouest ont tué leurs concurrents polonais. Et vous refusez maintenant d'ouvrir le marché du travail et des services !"

Malgré nos divergences sur le dossier irakien et sur la future Constitution européenne, la Pologne a toujours été proche de nous par son histoire et par sa culture. Son intégration ouvre un nouvel épisode de notre destin commun.