Depuis juin 2014, le prix des matières premières s'est mis à diminuer. La baisse est particulièrement marquée pour le pétrole, qui a perdu plus de 50% de sa valeur au second semestre 2014. Yannick Le Pen fait le point sur les causes de ce phénomène et sur l'impact que l'on peut en attendre sur la croissance économique. Le retournement de tendance observé pour l'ensemble des matières premières s'explique en partie par le ralentissement de la croissance mondiale, et notamment celle des économies émergentes, mais la chute du prix du pétrole est due également à une augmentation de l'offre.

Le prix du baril de brut a plongé de 40% depuis juin 2014 pour s'établir à 60 dollars environ. Difficile de prédire les conséquences de ce nouveau choc pétrolier. La reprise économique sera-t-elle au rendez-vous ? Rien n'est moins sûr.

La chute des cours du baril incite les courtiers à différer leurs ventes. Et comme les cuves terrestres sont pleines, ils stockent leur pétrole en mer.

La chute des cours du baril (- 50% depuis juin 2014) bouleverse la donne entre pays producteurs et pays importateurs. Capitale britannique du pétrole, Aberdeen, en Ecosse, connaît sa pire crise depuis quarante ans. Le Venezuela, l'Angola ou l'Iran sont au bord de l'asphyxie. La Chine, elle, tire son épingle du jeu. Tour du monde des gagnants et des perdants.

La chute des cours risque d'avoir des conséquences dramatiques dans un pays où la paix sociale est maintenue grâce aux revenus de l'or noir.

La chute des prix du baril et la mise en place de normes sur les émissions de CO2 vont contraindre les entreprises du secteur à revoir leur stratégie. Quitte à ce que leurs actionnaires leur forcent un peu la main.

La hausse actuelle des prix du pétrole ne confirme-t-elle pas la "normalisation" d'un produit brut finalement comme les autres ? Le pétrole a-t-il été - est-il - cause de guerre ? Dans l'avenir, peut-il rester, s'il l'a jamais été, une donnée géopolitique majeure, c'est-à-dire un facteur déterminant d'alliances et d'antagonismes ?

Yngve Slyngstad dirige le fonds souverain du pays. Un joli bas de laine, menacé par la chute du baril.

A Vienne, le 30 novembre 2016, les 14 pays membres de l'Opep se sont mis d'accord pour limiter la production... et augmenter le prix du baril. Plongée dans les coulisses d'une négociation à hauts risques.

La baisse des cours est, a priori, une bonne nouvelle pour les pays occidentaux. Mais, déjà, les experts redoutent ses effets néfastes, de l'effondrement des revenus des pays producteurs au tassement de la croissance mondiale. Analyse d'une dégringolade qui crée les conditions d'un futur choc pétrolier. Sommaire. "Les prix remonteront". La crise du brut façon Daech.

Ebranlés par la chute du cours de l'or noir, les principaux exportateurs adaptent leurs politiques monétaires pour faire face à l'inflation et à l'épuisement des réserves de change. Et éviter la catastrophe.

Le pays se trouve confronté à plusieurs autres défis, au premier rang desquels la dégringolade des prix du pétrole. Un coup dur pour ce petit Etat de 4,5 millions d'âmes qui tire l'essentiel de son PIB des hydrocarbures. Conséquence : en 2015, la croissance est restée positive mais s'est contractée à 2,5%, selon le FMI, alors qu'elle était estimée initialement à 6,2%. Faut-il attendre les bras croisés une probable amélioration de la situation d'ici à 2018, avec l'entrée en exploitation d'un nouveau gisement d'or noir ?