Entre 1960 et 1996, environ 150 000 personnes ont été exposées aux radiations lors des 210 tirs d'essais nucléaires effectués par la France, dans le Sahara puis le Pacifique.

Arriver à déterminer si une tumeur a une origine radioactive, ou non : c'est l'exploit qu'ont réalisé des chercheurs du CFA. Leur technique, testée sur des dizaines de cancers, pourrait dès lors aider à définir les responsabilités en cas d'accident nucléaire.

Quels sont les risques de contamination dus aux tirs nucléaires ? Avec l'aide des experts des deux bords, "L'Obs" répond aux questions que chacun se pose.

connaîtra-t-on un jour l'impact des activités nucléaires, civiles ou militaires ? Depuis un demi-siècle, des concentrations délétères de matières organiques s'accumulent dans l'air, la terre et l'eau, à la suite des tirs atomiques et des incidents survenus dans les centrales.

Des centaines de vieilles aiguilles médicales au radium dorment toujours dans les greniers de France.

Le nuage ne s'est pas arrêté aux frontières de l'Hexagone, on s'en doutait. Ce qu'on sait moins, c'est que les autorités ont tout fait pour cacher les dangers sanitaires aux Français.

Combien de morts, de cancers, de maladies cardio-vasculaires provoqueront à terme les irradiations dues à l'explosion de la centrale nucléaire, il y a vingt ans ? 4 000, affirme aujourd'hui le rapport controversé d'une agence de l'ONU.

Peut-être préférons-nous l'ignorer : nous côtoyons dans notre vie quotidienne bon nombre d'objets à base de matériaux radioactifs. Pire encore, ils circulent autour de nous, journellement.

1000 fois Hiroshima : les îliens ne sont pas évacués tout de suite, mais étudiés par les Américains.