Depuis une quinzaine d'années, les universités connaissent d'importantes transformations. Elles suscitent aussi un foisonnement de recherches en sciences sociales sur leur fonctionnement.

Pas la moindre allusion au Haut Conseil de la science et de la technologie dans le discours sur la recherche de Nicolas Sarkozy, le 28 janvier dernier. Or, cet aréopage de vingt chercheurs éminents est censé conseiller le chef de l'Etat dans le pilotage de la science française.

C'est l'incarnation de la science française. Près d'un quart du budget de la recherche publique, 30 000 salariés et 1 250 laboratoires. Sous le feu des critiques du gouvernement, le CNRS est à un tournant de son histoire.

...pour la recherche. Les crédits de fonctionnement et d'investissement de la recherche publique ont été gelés, voire supprimés. Cette pénalisation de la recherche française est-elle justifiable ?

Les pathologies de la recherche française sont le colbertisme et le corporatisme.

L'urgence n'est pas tant de "sauver la recherche" que de trouver une politique en prise sur le monde d'aujourd'hui où public et privé s'appuieraient l'un sur l'autre, de la recherche fondamentale aux brevets de la technoscience.

Malgré le manque de moyens, le manque d'espace et le manque de personnel, l'unité 2589 du CNRS abrite un des laboratoires les plus réputés d'Europe. Mais pour combien de temps ? Reportage à Marseille chez des chercheurs partagés entre le dépit et la colère.

Qui dit faux ? Qui dit vrai ? Dans le durcissement du conflit, les approximations se multiplient. Diagnostic des maux de la recherche française en cinq points.

A trop vouloir faire "utile", on risque de sacrifier la moitié de la recherche française.

Malgré leur révolte d'il y a deux ans, nos chercheurs n'ont rien obtenu et continuent de s'exiler. Nous avons 10% de thésards en moins depuis cinq ans alors que la Grande-Bretagne en a un tiers de plus. Et notre pays est éliminé de la chasse mondiale aux cerveaux.

Vive les élections ! La démocratie a cela de bon qu'elle invite, à intervalles réguliers, à procéder aux examens de conscience.

Vive les élections, encore et encore ! La démocratie a cela de bon qu'elle invite, à intervalles réguliers, à procéder aux examens de conscience.