Le succès de Ségolène Royal dans les sondages, à un an de l'élection présidentielle, révèle le rôle prépondérant joué par les médias dans la perception qu'a le public des personnalités politiques. Des analyses lexicométriques réalisées sur de vastes échantillons de la presse nationale révèlent que les médias ont développé un discours spécifique à propos de cette candidate.

Lors des primaires du Parti socialiste, le discours de Ségolène Royal a été analysé par des méthodes informatiques qui ont révélé des références abondantes à des termes consensuels et à des valeurs universelles, telles que la démocratie, l'environnement, le peuple ou la famille. Il en résulte un "consensus forcé" qui convainc l'auditoire.

C'est dans la défaite que l'égérie des quadras s'est révélée : émotion, conviction... et maîtrise des médias. La semaine folle de l'ancien ministre.

Pour gagner en Poitou-Charentes, l'ex-ministre socialiste retrouve les accents du Mitterrand de 1981. Son objectif : briser le consensus imposé ici par celui qui allait devenir Premier ministre.

"Je me sens prête", cette fois, c'est dit. Chouchoute des sondages, préférée des électeurs socialistes, Ségolène a franchi le pas : l'Elysée est dans sa ligne de mire. Mais pour comprendre cette ascension il faut remonter son histoire : Agathe Logeart a feuilleté avec elle un album de famille très politique. François Bazin raconte la vie d'un couple qui compte deux candidats à la présidentielle et retrace un itinéraire hors du "politiquement correct". Ségolène ? Une guerrière au visage doux et à la tête dure...