Aux Journées du Havre, le cinéaste engagé de ″Platoon″ et ″JFK″ dialoguait avec celui qui dénonça ″l'hyperpuissance américaine″. Un débat à front renversé.

Selon l'ex-ministre des Affaires étrangères, le président américain a raison de préférer le réalisme au passage en force, dépassé dans notre monde multipolaire et instable.

Entretien croisé, en avril 2012, entre Hubert Védrine, ancien ministre socialiste, et Philippe Manière, ancien directeur général de l'institut Montaigne, qui confrontent leurs points de vue sur les inquiétudes des Français vis-à-vis de la mondialisation et analysent le rôle à jouer par les entreprises en matière de patriotisme économique. Ils reviennent sur la nécessité pour la France de s'adapter à la globalisation et sur les moyens d'action dont elle dispose pour pousser l'impératif de la régulation économique.

Si l'attitude du cabinet russe inspire à quelques esprits une confiance excessive, elle excite en revanche bien des craintes légitimes ou déplacées. Au milieu des calamités dont l'Occident est frappé, la Russie ne semble-t-elle pas contempler avec la sérénité du sage les agitations stériles de nos sociétés vieillissantes ? Bien mieux, elle fait avec aisance la critique de nos libertés sans règle, de notre philosophie sans issue. Sommaire. Entretien avec Hélène Carrère d'Encausse "Poutine veut restaurer le génie national russe". Les origines du nationalisme russe.

Un pays irréformable. Hubert Védrine n'est pas le premier observateur à pointer l'incapacité française à adapter son modèle économique et social à la mondialisation. Dans son dernier essai, "La France au défi", l'ex-conseiller de François Mitterrand cherche au plus profond de la psychologie collective les causes de ce blocage. Il dresse le portait d'une France dépressive qui, en conjuguant pessimisme, découragement et mésestime de soi, sombre dans une forme de prostration et dans le refus du changement.