Après les opéras de Mozart et Janacek, le grand metteur en scène suisse aborde "la Traviata" de Verdi.

Le théâtre de Schiller était propre à enthousiasmer Verdi par les sentiments forts et les idéaux politiques qu'il incarne. Quatre des opéras verdiens seront d'ailleurs basés sur des adaptations, plus ou moins habiles, d'oeuvres du dramaturge allemand.

Les malheurs du librettiste ne font pas toujours le bonheur du compositeur. Pour mieux apprécier les difficultés qui ont marqué la gestation de "Luisa Miller", il faut avoir vu Verdi au travail sur un livret d'opéra. Jusqu'à l'arrivée de Boito, il n'a jamais eu avec ses librettistes, même les plus fidèles, que des rapports de force.

Il est le roi de l'opéra. Grâce à des musiques simples et directes, des personnages taillés à la serpe, Verdi a su conquérir l'âme du peuple, et singulièrement du peuple italien, qui le reconnaît comme son porte-parole.